Chaque jour avec son lot de crimes crapuleux dans le département du Zou. Des découvertes macabres aux agressions violentes, les populations d’Abomey, de Bohicon et de Djidja sont exaspérées par cet excès de violences dans leurs localités. Les divorcés sociaux semblent régner en maîtres. Et personne n’est à l’abri de cette recrudescence de l’insécurité. Il y a une quinzaine de jours, c’est le 1er adjoint au maire de Djidja qui est tombé dans une embuscade. Il a frôlé la mort et son véhicule a été criblé de balles. La semaine dernière, les populations de Djimè ont découvert le corps sans vie d’un conducteur de taxi-moto, et plus tard celui d’un jeune-homme retrouvé dans une citerne de la brasserie Ibb-Tassor. Le lundi 24 octobre dernier, ce fut le tour des populations de Manabouè, de ramasser dans une broussaille la dépouille d’une jeune femme battue à mort. La liste n’est pas exhaustive. Les cas de viol sont légion. Le moins qu’on puisse dire est que le département du Zou est actuellement le quartier général des hors la loi, et il urge de prendre les taureaux par les cornes pour juguler cette situation on ne peut plus préoccupante. C’est dire donc que les ministres de l’intérieur et de la défense doivent fédérer leurs énergies pour sortir une carte sécuritaire efficace pour l’ensemble du territoire national. La concentration sur Cotonou pourrait éloigner les autorités de la mission républicaine de l’Etat, celle de garantir la sécurité à chacun de ses citoyens où qu’il se trouve. Après le Littoral, les départements du Zou et des Collines, constituent la nouvelle cible des malfrats. L’heure est grave.
Arnaud DOUMANHOUN