Depuis un peu plus de 3 ans, la voie inter-Etats n°4 subit dans l’agglomération de Lanta, un arrondissement de la commune de Klouékanmè dans le Couffo, une dégradation de son talus qui avance jusqu’à l’érosion de l’accotement du bitume. Et si rien n’est fait, la route pourrait s’affaisser à ce niveau d’un moment à l’autre, prenant au piège ses usagers.
C’est une tragédie qui risque de frapper le Bénin, ou du moins la région Mono-Couffo, dans les jours à venir, si la Direction générale en charge des Infrastructures continuait de reporter son intervention sur le tronçon Pk 32+200 de la voie inter-Etats n°4. Celle-ci est une route traversant Tohoun-Azovè-Klouékanmè-Bohicon-Abomey-Covè-Kétou et Illara. Le constat fait, lundi 24 octobre dernier, au sujet du tronçon, dans l’agglomération de Lanta, révèle que le talus du bitume est largement dégradé, la terre compactée étant soumise à l’érosion provoquée par un courant d’eau dont l’origine, selon certains témoignages, reste à situer à travers une étude sérieuse.
En plus de ce constat, le fait nouveau relevé est que le même phénomène commence par emporter l’accotement du bitume sur une distance de plus de 40 mètres. Ce qui déteint sur le confort de la voie, surtout que de part et d’autre, ce sont des fentes béantes qui attendent d’accueillir tout véhicule et ses passagers, objet d’un dépassement mal négocié ou d’une mauvaise manœuvre. En somme, à la hauteur de Lanta dans la commune de Klouékanmè, il faut être un bon équilibriste, lors de la traversée, pour ne pas terminer son parcourt dans l’un des fossé. Déjà, pour prévenir du danger, des fanions sont attachés aux piquets pour inviter les usagers à la prudence.
L’écoulement de l’eau pointé du doigt comme source de la dégradation, s’observe à bien d’autres endroits, sur plusieurs kilomètres et presque tout le temps.
Le danger de mort jusqu’en 2017
La voie régulièrement inondée en temps de pluie, selon les riverains, est dépourvue d’ouvrages d’assainissement devant drainer des eaux. Sinon pour toute construction de ce type, seul un accès riverain érigé à l’entrée du village Ballovihoué-Démanhouhoué est perceptible. Encore que cet ouvrage est engorgé de sable, signe de l’absence des travaux de curage et d’entretien. Ce que confirme davantage l’état d’ensablement général de la voie inter-Etat n°4.
Construite, il y a une dizaine d’années, la route inter-Etats n°4 a présenté ses premiers signes de dégradation en 2014 sur le tronçon Pk 32+200, à en croire le maire de Klouékanmè, Gabriel Togbévi. Ce dernier assure que depuis lors, le Conseil communal n’a de cesse de sensibiliser les riverains quant à la menace que cela représente et d’appeler à la mobilisation des structures du ministère en charge des Infrastructures. «En compagnie des cadres du secteur, nous sommes descendus plusieurs fois déjà sur la voie pour le constat. Mais étant donné que les travaux à effectuer ne relèvent pas de la mairie, nous continuons d’espérer la réaction du ministère », se résigne le maire.
Du côté de la Direction départementale en charge des Travaux publics, rien n’augure d’une intervention avant la fin de l’année en cours. Selon certaines indiscrétions, il va falloir attendre la mise en œuvre du budget exercice 2017, avant de voir entamer les travaux correctifs de la situation. Inscrits au budget du ministère en charge des Infrastructures, les travaux devront concerner, entre autres, le recalibrage du lit de ruissellement des eaux, la reconstruction du talus emporté, le péri-maçonnage et la reconstitution de l’accotement érodé. C’est dire que la menace de mort que fait courir le tronçon Pk 32+200 de la voie inter-Etats n°4 va continuer de planer sur ses usagers jusqu’en 2017.
Désiré C. VIGAN A/R Mono Couffo