Tel un miel draine des abeilles, la cause de l’homme d’affaires Sébastien Germain Ajavon a été promptement soutenue par un monde inestimable plaidant pour sa libération. De l’hôtel où il a fait sa déclaration à la brigade territoriale de gendarmerie de Gbéto en passant par la brigade maritime de Placodji, le patron de Cajaf Comon a été fortement suivi.
Populations déchaînées voire incontrôlables criant injustice, syndicalistes en verve plaidant pour la restauration de sa liberté d’aller et de venir, autorités politiques se désolant de l’incident… L’homme d’affaires Germain Sébastien Ajavon n’aura pas manqué de soutien à l’occasion de son interpellation. Déjà à la brigade maritime de Placodji où il a été auditionné, il a été accueilli par une foule de partisans en effervescence qui l’a conduit à la brigade territoriale de Gbéto. Parmi les soutiens remarquables, on peut citer l’ancien président de l’Assemblée nationale Mathurin Nago, le président de l’And et premier questeur du Parlement Valentin Houdé. Les leaders syndicaux ne se sont pas fait prier. Pascal Todjinou, Noël Chadaré, Dieudonné Lokossou, Martin Assogba étaient constamment aux côtés de l’homme d’affaires. Sur les médias sociaux et sur toutes les ondes, les plaintes se sont succédé de façon spectaculaire. Tout le monde se mêle à la cause et se fait juge de la situation. On peut voir circuler ici et là, « Je suis Séba » en signe de militantisme social. Est-ce pour la défense des droits de l’homme, ou en raison des libéralités et des nombreuses œuvres sociales de la fondation Asg ? Est-ce du fait de sa popularité, de sa performance à la dernière présidentielle ou tout simplement un snobisme contagieux ? Ce qui reste certain, c’est que, la foule était ce qui manquait le moins aux côtés de l’homme d’affaires perçu comme la victime du moment. Chose qui n’étonne guère quand on connaît l’attachement spontané du Béninois aux victimes socio-politiquement bien en vue.
APA