L’actualité nationale ces dernières heures reste marquée par l’affaire des 18 kilogrammes de drogue dont est impliqué l’homme d’affaire Sébastien Ajavon, de la publication du programme d’action du gouvernement sans oublier la suspension des activités domaniales dans toutes les communes décidée par le régime Talon. Des préoccupations qui défraient la chronique et alimentent la polémique. Pour donner la position du gouvernement, le directeur de la communication de la présidence de la république, Wilfried Léandre Houngbédji était ce dimanche 30 Octobre 2016, l’invité de la Radio Soleil FM
‘’Sébastien Ajavon est un illustre béninois qui est sans doute parmi les plus connus et sa situation actuelle ne devrait laisser personne indifférent mais après, tous les citoyens jouissent des mêmes droits dans un pays qui se veut démocratique et nous devons travailler à le transformer en nation pour consolider les bases’’, ainsi se prononçait hier dimanche Wilfried Léandre Houngbédji à propos de la mise en garde de Sébastien Ajavon dans cette affaire de drogue intervenue vendredi dernier au Port Autonome de Cotonou. ‘’Lorsqu’on entend un certain commentaire, certaines allusions qui ne valent pas la peine d’être, on doit s’inquiéter de notre niveau collectif d’éducation et d’appréciation des faits’’ selon l’invité de Soleil FM. ‘’Nous sommes dans un pays qui se veut démocratique où la séparation des pouvoirs est de mise, la justice et les corps spécialisés dans l’affaire sont en train de faire un travail, nous souhaitons tous qu’ils aillent vite, qu’ils finissent et qu’ils livrent à l’opinion, les tenants et aboutissants de cette affaire’’ a-t-il laissé entendre. Donc, il ne s’agit pas pour le gouvernement encore moins d’autres institutions de s’en mêler tel que le prétendent certaines interprétations. Mieux, il faut rappeler à l’attention des uns et des autres que la constitution du Bénin garantie la présomption d’innocence et dit que l’on est présumé innocent jusqu’à ce que notre culpabilité est établie au cours d’un procès régulier par les cours et tribunaux. De ce point de vue, en l’absence de tout ça, les supputations qui vont dans tous les sens n’ont pas leur raison d’être à en croire le directeur de la communication de la présidence .S’agissant d’une thèse de complot ourdi par le gouvernement, Wilfried Houngbédji dira qu’il ne s’agit pas ici d’un adversaire politique, et se demande quelles seront les réelles motivations d’un gouvernement qui compte en son sein des ministres venant du camp de cet homme à lui en vouloir ? ‘’ Nous espérons tous qu’à l’arrivée, on dira que monsieur Ajavon a été malencontreusement mêlé à cette affaire et sera libre de ces mouvements ; maintenant laissons les institutions habilitées à faire leur travail’’. En ce qui concerne le respect des procédures d’interpellation, l’homme se déclare incompétent pour juger du respect des normes en la matière, néanmoins l’homme étant faillible de nature, l’on peut se tromper. Contrairement aux rumeurs liées à la garde à vue du magnat de la volaille, Wilfried Léandre Houngbédji rappelle que la garde à vue est pour 48 heures et peut être prolongée de 8 jours sur instruction du procureur mais vue la teneur du sujet, les structures qui mènent l’enquête, indépendamment des secrets qui entourent cette affaire aurait pu faire une sortie pour donner au moins les premiers éléments fondamentaux donc. ‘’ J’espère bien qu’elle attend de rassembler le maximum possible pour des informations officielles autour de la situation’’ a-t-il souhaité.
Abordant le sujet relatif au programme d’action du gouvernement, le directeur de communication s’indigne contre les publications servies aux populations comme une certaine version intégrale du programme d’action du gouvernement. Ce n’est pas officiel mais c’est probablement un premier jet ébauché par un ministère qui a été jeté et que les gens avaient déjà récupéré puis ils l’ont balancé. Il explique qu’il y a eu un communiqué officiel du conseil des ministres du mercredi dernier à l’issu duquel les grandes lignes du programme d’action du gouvernement ont été livrées, mais regrette l’usage fait d’un document si précieux dont le lancement aurait bien reflété une cérémonie officielle.
Parlant de la crise l’UAC, Wilfried Houngbédji justifie la décision du gouvernement par un certain nombre de fait et d’acte gravissime et attentatoire à la liberté des autres. Que des organisations, que des responsables d’étudiants adoptent des comportements, des pratiques qui visent à empêcher d’autres étudiants de jouir de leurs droits d’étudiants, de leur liberté de composer, d’avoir accès aux salles de cours en mettent en péril leur vie, le devoir d’un gouvernement sérieux dira-t-il, c’est d’assurer l’ordre public. S’agissant de la suspension de la vente des domaines, Wilfried Léandre Houngbédji confirme que tous les acteurs ont été associés à la décision mais clarifie que le gouvernement n’a pas annulé les ventes qui ont été faites à partir d’Août 2013 mais a constaté la nullité.
Charles HONVOH