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Grogne persistante dans le secteur de la santé : Le Syntrasesh annonce une grève de 72h sans service minimum
Publié le mercredi 2 novembre 2016  |  Matin libre
Liliane
© aCotonou.com par Didier Assogba
Liliane M. Gnonlonfoun, SG à l`information et à la presse du SYNTRASESH lors de la motion de protestation au ministère de la santé.
Cotonou le 24 octobre 2016. Sit-in au ministère de la santé. Le (SYNTRASESH) syndicat national des travailleurs des services de la santé humaine.




Le ministre Alassane Seidou rassure et appelle au dialogue)
Après l’Intersyndicale des ressources humaines en santé (Irhs) en grève depuis plusieurs semaines, c’est au tour du Syndicat national des travailleurs des services de la santé humaine du Bénin (Syntrasesh) de brandir la menace de paralysie des hôpitaux. Ceci, après une série de sit-in organisée aux ministères de la santé et des finances sans aucune lueur d’espoir quant à la satisfaction de leur plateforme revendicative. Des menaces en perspectives dans ce secteur sensible qui n’empêchent pas le ministre de la santé de rassurer les patients…

Les hôpitaux seront paralysés par une grève de 72 heures sans service minimum sur toute l’étendue du territoire national à compter du mardi, 08 novembre 2016 au cas où les revendications des agents de santé resteraient sans issue favorable. Le mouvement de grève déclenché depuis peu par l’Intersyndicale pourrait simplement être radicalisé. Le calvaire des patients ne fait donc que commencer car les travailleurs des services de la santé humaine du Bénin ne décolèrent toujours pas. Après le sit-in de protestation la semaine écoulée au ministère de la santé, les militants ont dû une nouvelle fois manifesté leur colère à travers un nouveau sit-in mais cette fois-ci au ministère de l’Economie et des Finances. A travers chants et danses, les manifestants ont dénoncé le mauvais traitement dont-ils sont l’objet de la part du gouvernement du président Patrice Talon qui, à les en croire, relègue les problèmes du secteur de la santé au second plan. Lors du sit-in, les militants du Syntrasesh, par la voix du Secrétaire général Soulé Salako, ont également fustigé le « refus de dialogue érigé en système de gouvernance par les ministres du président Talon ». Aussi, ont-ils marqué leur opposition formelle à la décision du gouvernement visant à « privatiser la santé des Béninois ». Entre autres revendications, la remise des contrats et le paiement des salaires avec rappels à tous les agents contractuels de l’Etat de la promotion 2014, le payement des rappels de la prime de risque et de la prime spécifique du second semestre 2015 en une seule tranche et le payement des heures supplémentaires dues aux travailleurs de nos hôpitaux.

Le ministre rassure et appelle au dialogue…

Invité sur l’émission Zone Franche dimanche dernier, le ministre de la santé, Alassane séidou a rassuré des dispositions prises par le gouvernement pour donner gain de cause aux manifestants. Il a reconnu la légitimité des revendications des travailleurs. « C’est une injustice et le gouvernement est prêt à les rétablir dans leurs droits », a-t-il affirmé. Et c’est pour ce faire que, nonobstant les contraintes budgétaires, le gouvernement a proposé de payer une première partie en 2016 et une seconde partie en 2017 avec notamment un quart d’ici fin octobre 2016, un quart en fin décembre 2016, un quart en juin 2017 et le dernier quart en décembre 2017. Le ministre a annoncé que le premier quart est déjà disponible au niveau du ministère. A noter que la prime s’élève à cent mille par agent soit plus du milliard au total. « Je suis convaincu qu’on va trouver une solution qui viendra des deux parties. Ils vont reprendre le travail », a affirmé l’autorité ministérielle tout en exhortant ces dernier à rester ouverts au dialogue.

Aziz BADAROU
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