Depuis le vendredi 28 octobre 2016 où l’affaire de « cocaïnes » retrouvées dans l’un des conteneurs destinés à la société Cajaf Comon a éclaté, tellement de choses se disent. C’est la confusion totale. On a l’impression que les uns et les autres n’arrivent plus à maîtriser leurs nerfs. Certains accusent le gouvernement d’avoir une main invisible dans cette affaire. D’autres accusent plutôt le camp Ajavon. Depuis vendredi dernier, c’est une véritable situation de cafouillage qui entoure cette affaire. Seulement, au-delà de tout, la question est de savoir si on ne peut pas laisser de côté les susceptibilités et privilégier la médiation ? Dans tous les autres pays, cette piste existe et est exploitée, bien que la justice fasse son travail. Cette piste de médiation, dans bien des cas, est plus efficace que toute autre solution. A cet effet, il revient au gouvernement d’afficher son autorité. Car, le sujet n’est pas anodin. C’est une affaire dans laquelle est cité l’un des plus grands opérateurs économiques du pays, par surcroît le président du patronat. Ce n’est pas un poids plume. La justice est là, certes, mais il y aussi que la médiation est une piste capable de sauver la paix, la stabilité et l’image du pays qui est aujourd’hui très écornée par cette affaire. Aujourd’hui’ on peut regretter les disparitions des présidents Emile Derlin Zinsou, Mathieu Kérékou, et bien d’autres, dont le charisme pouvait permettre de mener à bien cette médiation. Mais il y en a qui sont encore là. Il s’agit notamment de l’ancien président de la République, Nicéphore Dieudonné Soglo, du Professeur et ancien Médiateur de la République, le frère Melchior Albert Tévoédjrè et Séfou Fagbohoun qu’on ne voit malheureusement plus souvent. Il y a aussi d’autres sages et notables, des chefs religieux, le Clergé. C’est tout un ensemble qui peut apporter sa contribution à la résolution pacifique de cette affaire. Depuis le 6 avril, le Chef de l’Etat a affiché une certaine ouverture d’esprit envers toutes les confessions religieuses. C’est un atout à exploiter dans la résolution de cette affaire de « cocaïne ». En attendant, que les gens évitent de mettre le couteau dans la plaie.
Athanase Dèwanou