Depuis le 28 Octobre dernier, un air de panique traverse plusieurs communes du département de l’Ouémé dont Porto-Novo à la suite de rumeurs faisant état d’un projet de soulèvement populaire suite à l’arrestation du président du patronat Béninois, Sébastien Ajavon cité dans une affaire de trafic de drogue. Face à ce climat morose qui plane sur la ville de Porto-Novo et environ, les forces de l’ordre ont renforcé les mesures de sécurité par un système de patrouille mixte.
Circuler dans la ville de Porto-Novo et dans les communes environnantes sans les pièces d’identités devient de plus en plus difficile depuis le mardi 1er Novembre 2016. Déjà à la descente du pont, c’est un dispositif sécuritaire de la police nationale qui souhaite la bienvenue à tous ceux qui font leur entrée dans la ville. Mesure de dissuasion a-t-on appris des forces de l’ordre mais déjà à l’intérieur de la ville notamment la nuit, des équipes de patrouille mixte (policier, gendarme, militaire) sont positionnées à des points stratégiques pour des contrôles non seulement des pièces d’identité mais également de tout acte suspect. D’autres équipes sillonnent, selon des instructions données, les quartiers et autres coins réputés pour des agissements peu orthodoxes. A en croire un élément du commissariat central de Porto-Novo, des informations évoquant la préparation d’une « attaque imminente » par des partisans du mis en cause dans ce qui convient désormais d’appeler ‘’affaire drogue’’ serait parvenues à la hiérarchie militaire. A cet effet, « des mesures de sécurité exceptionnelles ont été prises par les forces de l’ordre, rapporte le policier. De nombreuses ‘’vons’’ seront coupées et toutes les voitures garées, tout regroupement d’individus sur les lieux publics seront inspectés ».
Charles HONVOH