Les travailleurs de l’Agence judiciaire du trésor (AJT), structure rattachée à la Présidence de la République sont très fâchés. Actuellement ils animent une fronde syndicale qui risque d’emporter la toute truculente Sévérine Lawson du régime défunt.
« Lawson héélouéé, Lawson héélouéé, Lawson héélouéé …» Ce slogan hostile à l’Agent judiciaire du trésor scandé par les travailleurs réunis au sein du SYNTRA AJT au rythme des bruits assourdissants de vuvuzela au siège de la structure lundi dernier est la preuve du malaise dans cette structure. Ce sit-in des travailleurs de l’agence n’est qu’un avant-goût dans l’expression de leur ras le bol face à la gestion de leur patronne.
En fait ses travailleurs fustigent l’attitude méprisante de l’AJT Sévérine Lawson face à leurs revendications pour l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie. L’autorité serait indifférente à leur plateforme qui se résume comme suit :
-l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan de formation et de carrière,
-la suppression des cumuls de postes,
-la dotation de locaux pour servir de bureaux aux antennes de l’AJT qui n’en disposent pas
-la participation d’un représentant du syndicat aux réunions du CODIR.
« Dans tous les pays de la sous-région, l’Agence judiciaire du trésor est toujours rattaché au ministère des Finances. Nous ne savons pas pourquoi, à l’avènement du Président Yayi, ont a décidé de nous rattacher à la Présidence qui est un haut lieu politique (…) Aujourd’hui, la Présidence ne nous reconnait même pas, nous n’avons pas les badges de la Présidence », ont confié des manifestants qui fait remarquer ce changement n’a pas été bénéfique à l’Etat au contrat, on constate toujours la rupture abusive de contrats et la saignée des caisses publiques. Ces travailleurs se considèrent comme « les oubliés de la République » souhaitent le retour de l’Agence sous la tutelle du ministère de l’Economie et des Finances.
Indiquons qu’aucune autorité de l’AJT n’était présente pour recevoir la motion de protestation du syndicat. Et pour le Secrétaire général du syndicat Hippolyte Mèkpagbé, « cela est la preuve du mépris des autorités pour les travailleurs ».
Mais après ce mouvement de protestation, l’étau se resserre peu à peu contre Sévérine Lawson qui fera valoir ses droits à la retraite dans quelques mois. Son attitude que dénoncent les travailleurs sous sa tutelle vient en rajouter au tableau peu reluisant qu’elle a peint sous le régime défunt. Ainsi un lobbying est actuellement en cours pour mettre fin à la gestion de cette structure par celle qui s’est illustrée de manière controversée dans plusieurs dossiers tels ICC services et les poursuites de l’Etat contre Patrice Talon et ses structures. A cours sur cette fronde des travailleurs lui ferait perdre des plumes au soir de sa carrière.
Manfoya HOUNGUE