L’accident du train au Cameroun Bolloré plus que jamais en difficulté sur le continent L’accident ferroviaire qui a fait 80 morts et plus de 600 blessés graves au Cameroun le vendredi dernier, met en difficulté, une fois de plus le Groupe Bolloré, dont la suprématie est de plus en plus contestée sur le continent. On dirait que les ennuis se multiplient pour l’homme d’affaires français Vincent Bolloré. Spécialiste des coups les plus spectaculaires et des Opa plutôt surprenantes, maître de plusieurs ports sur le continent, celui qui s’est fait ami avec de nombreux chefs d’Etat africain, voit son hégémonie sur l’économie de l’Afrique subsaharienne de plus en plus dénoncée. Il y a surtout sa méthode cavalière, ses compromissions avec les chefs d’Etat, et cette soif intrigante et inextinguible du profit. Mais, loin de continuer de régner seul sur le continent, Bolloré voit son empire vaciller. Et pour cause. Il y a quelques jours, le président de la République Patrice Talon, a reçu en audience son compatriote Samuel Dossou.
Ce dernier, malmené vers la fin du régime Yayi, dans son différend avec Vincent Bolloré, semble reprendre du poil de la bête. Après la rencontre, les milieux diplomatiques français, ont supputé que dans le groupe français, n’a plus tout à fait les faveurs du chef de l’Etat béninois, qui s’était donné pour mission de trouver une issue à la crise qui perdure entre le concepteur de l’Epine dorsale et le Groupe français. En tout cas, on attend de voir l’issue que prendra la guéguerre autour de Bénin rail. On se souvient que Samuel Dossou a toujours réclamé la paternité de ce projet qui devrait permettre la construction d’un chemin de fer entre Cotonou et Malanville, avec à la clef la construction d’un Port sec. Mais, entretemps, en raison de son entrisme, Bolloré a commencé la réalisation du même projet. Exit le Groupe Petrolin de Samuel Dossou. Or, plusieurs fois, le chef de l’Etat béninois n’a pas caché sa volonté de faire pencher la balance du côté de son compatriote. Malgré, les voyages qui ont amené le président béninois à Niamey et à Paris pour trouver une issue favorable à cette affaire, les carottes sembles cuites pour le groupe français. Il y a quelques semaines, les réseaux sociaux ont d’ailleurs fait leurs choux gras d’une déclaration des plus croustillantes qu’aurait faite Patrice Talon, dans laquelle il dénonçait le comportement de Bolloré. Malgré, les démentis alambiqués des communicants du Palais de la Marina, on a compris que l’homme d’affaires français, comme d’ailleurs dans beaucoup d’autres pays sur le continent, n’est pas en odeur de sainteté chez l’ex-magnat du coton Pour beaucoup, l’accident de Yaoundé-Douala n’est qu’un qu’une illustration parmi tant d’autres de l’inefficacité des méthodes, et peut-être, des actions de l’homme d’affaires et sa compagnies sur le continent.