Le président du Patronat, Sébastien Ajavon et ses co-accusés ont été acquittés au bénéfice du doute dans l’affaire de découverte de 17 kilogrammes de cocaïne retrouvés dans un conteneur appartenant à l’entreprise Cajaf Comon. Après ce verdict du tribunal, il est important que la justice béninoise instruise de nouvelles enquêtes pour retrouver les vrais coupables, car outre le matraquage médiatique, cette affaire a failli faire basculer dans la violence.
Après la libération au bénéfice du doute du président du Patronat, Sébastien Ajavon et de ses employés accusés dans une affaire de trafic de drogue, vendredi dernier, la justice a un nouveau défi à relever : celui de retrouver les vrais coupables dans cette affaire. A ce niveau, des questions se posent : qui ont changé les plombs du conteneur de la société Cajaf Comon ? Qui ont introduit la drogue dans ce conteneur ? D’où est venue une telle quantité de cocaïne au port de Cotonou ? Sur la base de quoi le capitaine Tchilao a estimé à 09 milliards le prix de vente de ce produit prohibé ?
Sur la première question, devant le juge, il a été unanimement reconnu que les plombs initiaux dudit conteneur ont purement et simplement été remplacés par d’autres. C’est ceci qui a favorisé l’acquittement des accusés. La justice, ne pouvant situer les responsabilités dans ce cas de figure, a dû prononcer la relaxe de Sébastien Ajavon et de ses co-accusés, dans la mesure où l’on ne saurait dire s’ils sont responsables de l’introduction de la drogue dans le conteneur de la société Cajaf Comon. Mais, il est également de la responsabilité du Procureur de la République de mener d’autres investigations pour qu’on fasse la lumière sur cette affaire.
Dans ces conditions, des agents, intervenant dans la chaîne d’enlèvement des marchandises au port, doivent être écoutés. Experts maritimes et forces de sécurité ont le devoir de jouer leur partition pour retrouver les auteurs du changement des plombs dudit conteneur. Après cela, il faudra poursuivre les investigations les auteurs et autres complices de ce crime car la cocaïne ne s’y est retrouvée pas par hasard.
Pascal Zonon