L’Association Nationale des Communes du Bénin(ANCB) vient fermer la phase des audiences publiques ouvertes la semaine écoulée au sujet de l’appropriation du contenu du projet de budget général de l’Etat gestion 2017 avant son adoption par le Parlement. Ce dernier passage est intervenu le vendredi 04 Novembre dernier après celui des responsables des centrales syndicales, les organisations de la société civile, du Conseil des investisseurs privés, de la Chambre d’agriculture, de la Chambre d’industrie du Bénin et du patronat.
Ce face à face avec la commission des finances de l’Assemblée Nationale aura permis à la délégation des maires de nos communes, d’exposer leurs difficultés quant à la gestion locale et de faire part de leurs observations au sujet de la cagnotte prévue aux communes dans la loi de finances gestion 2017. La commission des finances de l’assemblée nationale avec les députés de la septième législature ont pris connaissance des observations de l’Association Nationale des Communes du Bénin(ANCB) à propos des crédits qui leurs sont prévus au titre de la loi de finances gestion 2017. A la lecture des observations faites par l’ANCB, on constate que d’importants crédits ont été revus à la baisse et d’autres sont d’ailleurs annulés comparativement aux prévisions de 2016. L’ANCB constate que la part des prévisions de dotations du Fonds d’Appui au Développement des Communes (FADec) est très faible par rapport à l’ensemble des crédits ouverts au Budget général de l’Etat. Il a aussi déploré la disproportion des crédits destinés à la décentralisation par rapport aux attentes des communes. A en croire l’ANCB, ces crédits sont loin de combler les attentes. Pour déboucher sur le terrain du concret, l’ANCB fait remarquer qu’au titre du FADeC non affecté-investissement, les prévisions ont connu une réduction de 55% en 2017 comparativement à 2016. Dans le projet de loi de finances 2017, les crédits destinés aux entretiens et réparations d’infrastructures communautaires du ministère de l’enseignement maternel et primaire ont été annulés alors qu’ils étaient d’un milliard 495 millions en 2016. Dans ce même ministère, les crédits d’investissement sont réduits de 5,4%. Dans le domaine de la santé, les crédits du FADeC affecté du ministère de la Santé ont baissé de
42,16%. En définitive, le montant des prévisions du FADeC au titre de la gestion 2017 est de 29 milliards 520 millions de FCFA contre 40 milliards 625 millions de FCFA en 2016, soit une réduction de 27,33%. Au regard de toutes ces inquiétudes, l’ANCB suggère la prise de mesures en vue de rétrocéder aux communes une partie du produit de la taxe d’entretien des infrastructures routières. Elle suggère, la mise à disposition des communes des moyens plus significatifs pour la réalisation du développement à la base. A ce titre, l’ANCB appelle à la revue à 15% au moins du budget général de l’Etat le montant affecté aux communes conformément aux recommandations de l’UEMOA.
Charles HONVOH