Le nouveau régime au pouvoir en République du Bénin multiplie les opérations à polémique dans le pays. En effet selon les dernières informations obtenues par nos équipes, un vaste plan de contrôle du secteur des télécoms serait en étude. Cette opération par la mise en œuvre de mesures juridiques complexes devrait aboutir à une prise de contrôle du secteur des télécommunications au Benin par les entreprises proches du chef de l’État.
Le plan d’ensemble
Alors qu’annoncé à Cotonou le réseau de télécommunications français Orange, décline les invitations répétées des acteurs locaux en raison de leur appétit démesuré, les hommes du président comme il convient de les appeler ont trouvé une nouvelle façon d’opérer. Il s’agirait de retirer la convention du réseau de téléphonie mobile Globacom, sous des motifs savamment choisis par le ministère des finances et ses services déconcentrés. Le plan serait de remplacer tous les membres de l’autorité de régulation des communications électroniques et de la poste par des hommes acquis au pouvoir ; La phase 1 du plan étant la dissolution de l’ARCEP. Ainsi grâce à un enchaînement de sanctions répétées et à des mesures fiscales coercitives, la licence de cet opérateur d’origine nigériane serait récupérée. Dans une troisième phase, toujours s’appuyant sur l’autorité de régulation, il serait mis en place des schémas visant à affaiblir les deux opérateurs leader afin de permettre à la nouvelle entité contrôlée par les hommes du Président de s’éclore sur le marché et d’engranger des profits considérables.
Canalbox, la première victime ?
Grâce à une solution révolutionnaire pour nos pays, Canalbox l’entité de Canal+, le groupe français célèbre dans la distribution de télévision payante, voulait démocratiser le haut débit via les poteaux électriques de la SBEE. Mais un ensemble de mesures restrictives ne cessent d’entraver le projet qui n’a toujours pas vu, sa phase grand public enclenchée pour le bonheur des populations et de la communauté de l’économie numérique tant prônée par le Chef de l’Etat. Il ne serait donc pas hasardeux d’associer le sort de Canalbox à la volonté manifestée par les hommes aux commandes actuellement de contrôler un secteur devenu si vitale (l’Internet) que le Chef de l’Etat y a consacré des assises afin d’en penser le développement. La technologie de Canalbox, étant tellement révolutionnaire que son avantage ne pourrait être dissipé dans le temps par le marketing ou la communication, il aurait été donc décidé de ne pas laisser le projet aboutir.
Les risques que court le pays
Les intérêts portés par les opérateurs télécoms sont ceux de plusieurs pays et de plusieurs fonds d’investissement. Une telle manœuvre se heurtera à des résistances musclées avec à la solde, des actions de lobbying afin d’isoler le Bénin et de porter atteinte à ses intérêts dans tous les domaines du possible. En prenant en compte le fait que Globacom vient du Nigeria et sa taille dans l’économie du Nigeria, ce plan serait tout simplement suicidaire face à l’ogre de l’Est qui continue de rester malgré la faiblesse du Naira, notre option unique de prospérité.
Les 2 opérateurs représentent eux, les Etats marocain et sud-africain dont les poids diplomatiques en Afrique ne sont plus à démontrer. La remise en cause de plusieurs années de relations apaisées avec ces pays pourrait se retrouver dommageable en considérant particulièrement le poids du Maroc de plus en plus croissant dans notre économie.
La Ministre, une proche d’Ajavon impuissante
La ministre en charge de la communication, l’une des ministres proposée par l’homme d’affaires Sébastien Ajavon serait totalement impuissante dans le plan puisqu’écartée depuis sa nomination des plus importantes prises de décision. Elle a vu toutes ses propositions de nomination bloquées afin de laisser libre cours aux équipes choisies au Palais de la Marina pour orchestrer et exécuter cette attaque aux allures d’une Offre Publique d’Achat agressive.
Worou BORO