(Pendant que les Béninois meurent de faim et le délestage se renforce)
L’homme d’affaires Sébastien Ajavon n’est pas encore au bout de ses peines. Après sa libération au bénéfice du doute, les services compétents de l’Etat continuent de fouiller ses conteneurs. «Une deuxième a eu lieu lundi, une troisième mardi matin et une quatrième actuellement. Elles ont toutes été infructueuses», confirme son avocat, Me Ibrahim Salami, à Jeune Afrique. «Si ces fouilles sont légales, elles s’apparentent à un acharnement du pouvoir qui n’est pas propice à la sérénité du climat des affaires au Bénin», a-t-il affirmé.
Que cherchent ces services de l’Etat dans les conteneurs de Comon Sa alors que la justice a déjà dit le droit, vidé le dossier pour «insuffisance de preuve» ? C’est après le procès ou le jugement du tribunal qu’on recherche les preuves pour accabler l’accusé ? Que se passe-t-il au Bénin, au juste ? Pourquoi cet «acharnement» contre Sébastien Ajavon ? Que gagne le pouvoir de la «Rupture» à adopter une telle posture ? «C’est pour nous distraire. Ni plus ni moins. C’est de la diversion pour détourner l’attention du peuple sur les dérives et la mal gouvernance du régime», explique un ancien ministre très proche de l’homme d’affaires. «Nous les encourageons à fouiller tous les conteneurs de la société et à même aller au domicile d’Ajavon pour le même exercice. Ils ne trouveront rien», a-t-il souligné, avant d’inviter le patron des patrons béninois à faire reprendre l’enquête, afin de laver son honneur, demander des dommages et intérêts et surtout identifier la «main invisible» qui organise la «manipulation».