Le chantier du siège du parlement continue de consommer des milliards. Pour y achever, le ministre du cadre de vie, Josée Tonato a fait savoir qu’il lui faut injecter à nouveau un montant de 41 milliards. Appuyés du ministre de la justice, Joseph Djogbenou, les deux ministres ont expliqué, hier, mardi 8 novembre 2016, la démarche du gouvernement.
41 milliards pour achever la construction du siège du parlement. C’est ce qu’a mentionné, dans son rapport, le comité d’évaluation ad hoc mis en place par le ministre du Cadre de Vie et du développement. « quarante et un milliards pour la finalisation de tous les travaux de la première phase , y compris plus de 2,5 milliards de contentieux, un surcoût de plus de 700 millions dus à la suspension des travaux, 7 milliards de travaux complémentaires et plus de 300 millions de dégradations et avaries. Soit un total de près de 11 milliards F Cfa de surcoût au projet dû à la suspension et au retard dans sa réalisation, non compris les coûts liés aux éventuelles condamnations en justice » a exposé le ministre du cadre de vie, Josée Tonato. Et d’ajouter que : « les travaux ont démarré en 2008 sous la maîtrise d’ouvrage déléguée de la Serhau-Sa pour une durée contractuelle de deux ans et un montant prévisionnel de 18.822.655.000 F Cfa TTC. Mais en juillet 2012, soit près de quatre ans après, le projet n’était toujours pas achevé, principalement à cause de l’entreprise en charge du gros-œuvre notamment le groupement des entreprises EMCR ». Il n’a pas manqué de mentionner des décaissements abusifs à des entreprises qui n’ont même démarré leur travaux. Pour lui, c’est au regard de tous ces dysfonctionnements que le gouvernement a ordonné le ministère du cadre de vie et le Bureau d’analyse et d’investigation à commanditer « commanditer un audit technique des ouvrages réalisés en vue d’apprécier la durabilité, de réévaluer le coût définitif d’achèvement du siège de l’Assemblée nationale, d’apprécier les responsabilités et la pertinence des différents prestataires impliqués dans ce chantier ».
Gilles GNIMADI