La mise en exploitation d’une flotte de taxis dans les villes du Bénin décidée par le gouvernement de la «rupture» est diversement appréciée au sein des populations. Pour Thierry Dovonou, enseignant, ce «projet flotte 300 fera flop». Il ressort de ses explications «que ce projet va échouer lamentablement». Le syndicaliste estime qu’«en matière de projet, il faut qu’on trouve d’abord les invariables opératoires».
En effet,la mise en exploitation d’une flotte de taxis dans les villes du Bénin vise, selon le gouvernement, à améliorer la mobilité urbaine, tout en contribuant à la promotion des artisans-propriétaires-conducteurs. Cette initiative, selon les explications du ministre d’Etat Pascal I. Koupaki, relancera la circulation urbaine de taxis, fera augmenter l’offre de qualité en matière de transports et accompagnera le développement touristique. «Le premier volet du projet consiste à sélectionner 300 conducteurs véhicules, de auto-entrepreneurs même type, de dont mêmes les signes distinctifs, seront financés par les banques de la place, hors droits de douane, à un taux d’intérêt bonifié. L’Etat sera facilitateur. Le volet du projet est ouvert à d’autres promoteurs, dans la limite de 10 véhicules taxi ville maximum par promoteur, et dans la limite globale de 300 véhicules, de même type, et de mêmes signes distinctifs», a-t-il expliqué. Le Ministre d’Etat chargé du Plan et du Développement, le Ministre de l’Economie et des Finances et le Ministre des Infrastructures et des Transports ont été instruits pour la finalisation des aspects technique, administratif, financier du projet et le renforcement des capacités des artisans propriétaires conducteurs.
Pour Thierry Dovonou, l’exécutif met la charrue avant les bœufs, certains préalables n’ont pas été réglés. «J’ai suivi avec attention le Directeur de Cabinet (Rufino d'Almeida) du Ministre Bio Tchané sur les 300 voitures de ce projet. Je pense que ce projet va échouer lamentablement. J’avais donné sur radio soleil la cause de la mort de tous les secteurs d'activités au pays : c’est la talibanisation et la sacodonisation de l’administration béninoise. Le Président Talon doit tenir compte de cette théorie. Un exemple de Taliban est ce DC qui est venu défendre le projet sur Sikka TV. Moi, ce Béninois de la diaspora ne m’a pas convaincu. Il ne connait pas les pesanteurs sociologiques ni le type d'hommes que le Bénin a fabriqué. D’ailleurs, il allait dans tous les sens. Monsieur Allossoukpo a essayé de lui apporter des informations précieuses, mais comme tous les bons talibans, il ne voulait pas comprendre. La première chose à faire, c’est de voir pourquoi SOTRAMO, Trans-ouémé, SOTRAZ, taxis bleus dans Porto-Novo, Projet Tundé…ont échoué. Ce projet va aussi échouer», a-t-il annoncé. Comme pour dire que le gouvernement doit revoir sa copie.