L’opération pollueur-payeur rentre bientôt dans sa phase répressive. Dans cette perspective, le comité mis en place par le ministre de l’environnement et du cadre de vie, José Didier Tonato a échangé hier avec une équipe de gendarmes et de policiers commis à cette tâche. Les échanges ont porté sur les stratégies à mettre en œuvre pour contraindre les récidivistes à se conformer à la loi. Dans les jours à venir, ils seront répartis sur toute l’étendue du territoire national pour les opérations de contrôle, et les contrevenants subiront systématiquement la rigueur de la loi. En premier lieu, c’est Cotonou, la capitale économique et Abomey-Calavi, la cité dortoir qui seront débarrassées de ces engins qui polluent l’environnement, menaçant la santé des populations et dont les propriétaires ne sont pas encore décidés à réparer les moteurs. Après Cotonou et Abomey-Calavi, suivront Porto-Novo, Bohicon, Abomey et Parakou, avant que le cap ne soit mis sur Djougou et Natitingou.
C’est dire que l’étape de la sensibilisation tire à sa fin et bientôt, la répression sera effective. Même s’il est vrai que la date exacte du démarrage de la répression n’est pas encore fixée, les uns et autres devraient se rapprocher des garages agréés pour le contrôle de leurs engins afin d’échapper à l’épée de Damoclès qui plane sur leur tête. Car, au vue de la morosité économique, les pénalités ont été conséquemment fixées pour décourager les contrevenants. Ainsi, elles seront de 10.000 Fcfa auxquels il faudra ajouter les frais de fourrière pour les motos hors normes et 20.000 FCfa pour les véhicules personnels. Et si les livrets de bord vont à la fourrière, les pénalités seront de 3.000 FCfa fois le nombre de jours. En ce qui concerne les véhicules de transport en commun, la pénalité est de 25.000 FCfa et pour les gros porteurs, elle est de 35.000 FCfa.
Il est donc clair que le ministère de l’environnement et du cadre de vie est décidé et ne reculera pas dans son élan de réprimer les pollueurs des villes et campagnes du Bénin. En définitive, José Didier Tonato entend défendre contre vents et marées, la santé de ces Béninois qui sont quotidiennement exposés aux gaz d’échappement. Pour rappel, au niveau des garages conventionnés pour le contrôle des moteurs, les tarifs sont de 1.000F et 2.000 Francs Cfa pour les véhicules à deux ou trois roues selon le cylindre. Les propriétaires de véhicules à quatre roues et plus déboursent 5.000 ou 6.000 francs Cfa.
Arnaud DOUMANHOUN