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Projet de loi de finances, gestion 2017 : Quatre membres du gouvernement devant la Commission budgétaire
Publié le mardi 15 novembre 2016  |  Fraternité
Pascal
© aCotonou.com par Didier Kpassassi
Pascal Irénée Koupaki,le secrétaire général de la présidence de la République et Abdoulaye Bio Tchané, ministre d`Etat chargé du plan et du développement, lors de la célébration des 56 ans d’indépendance du Benin
Lundi 1er Août 2016. Cotonou.Passage de revue de troupe et Défilé militaire.




Quatre autres membres du gouvernement du président Patrice Talon étaient hier au Palais des gouverneurs à Porto-Novo, dans le cadre de l’étude en commission du projet de loi de finances, gestion 2017. Il s’agit du Ministre des sports, Oswald Homéky, du Ministre de la culture et du tourisme Ange N’Koué, du Ministre de l’enseignement secondaire, technique et de la formation professionnelle, Lucien Kokou et du Secrétaire général de la présidence de la République, Pascal Irénée Koupaki. Si le budget de chacun de ces Ministres a connu un accroissement compte tenu des ambitions du gouvernement pour l’année 2017, celui du Ministre des sports, Oswald Homéky, aura marqué les députés par les innovations qui s’y trouvent. En effet, le projet de budget du ministère des sports pour l’année 2017 se veut un projet novateur et révolutionnaire du fait qu’il entend promouvoir toutes les disciplines sportives sur toute l’étendue du territoire national avec un point d’honneur sur la détection des talents pouvant représenter valablement le Bénin partout dans le monde. Le projet de budget du ministère des sports pour l’année 2017 a surtout pris en compte la réalisation d’infrastructures sportives de qualité dans les 77 Communes du Bénin. Les autres programmes rattachés au ministère des sports et hérités du régime défunt tels que le programme de jeunes volontaires d’expertise professionnelle n’ont pas été occultés dans le projet de budget. A en croire le Ministre Oswald Homéky, il s’agira de supprimer les programmes mal conçus et d’améliorer ceux qui s’y prêtent afin qu’ils répondent aux aspirations du régime de la rupture. Après leur audition par la Commission budgétaire, chaque Ministre s’est prêté aux questions de la presse parlementaire.
(Lire ci-dessous les déclarations des Ministres Oswald Homéky, Lucien Kokou, Ange N’Koué et Pascal Irénée Koupaki après leur passage devant la Commission budgétaire)

Pascal Irénée Koupaki, Secrétaire général de la présidence de la République
« …Nous avons fait une rationalisation de l’administration de notre pays… »


« …Le montant importe peu. La preuve, c’est que les honorables députés ne se sont pas attardés sur le montant du budget, mais sur le contenu de ce qu’il y a à faire. Pour le contenu de qu’il y a à faire, vous savez que le Chef de l’Etat a réorganisé l’administration de la présidence de la République. Il y a un pôle secrétariat général de la présidence de la République et un pôle cabinet militaire. Pour ce matin, je suis venu présenter le budget du secrétariat général de la présidence de la République. L’organisation qui a été mise en place montre que le secrétariat général de la présidence de la République comprend les services du Secrétariat général du gouvernement, mais également 2 bureaux à savoir celui d’évaluation des politiques publiques et de l’analyse de l’action gouvernementale et un bureau des organismes rattachés à la présidence de la République en dehors du secrétariat administratif de la présidence de la République. Les députés se sont davantage interrogés sur le rôle que joue le Secrétariat général de la présidence de la République en relation avec le Secrétariat général du gouvernement. Sur la base du décret qui organise le secrétariat de la présidence de la République, j’ai donné suffisamment d’éléments d’explication. A votre attention, je retiens que le Secrétaire général de la présidence de la République est le Conseiller stratégique et technique du président de la République. A ce titre, les activités du secrétariat général de la présidence sont axées sur les questions de gouvernance, les questions de stratégies et les questions de réformes. Evidemment, le secrétariat général de la présidence s’occupe, à travers le secrétaire général du gouvernement, de l’ensemble de l’activité gouvernementale. Il y a donc l’activité gouvernementale et l’activité présidentielle. Le Secrétaire général du gouvernement est la pièce maîtresse des activités du Conseil des Ministres. Cette clarification a été faite, et les députés se sont intéressés maintenant aux dispositions que nous envisageons de prendre pour une bonne consommation des crédits. J’ai donné des assurances aux députés en ce sens que les projets phares du gouvernement seront supervisés par le Chef de l’Etat lui-même au sein du comité de suivi de la réalisation de ces projets. Les projets prioritaires seront supervisés par les Ministres sectoriels et centralisés par le Ministre d’Etat chargé du plan et du développement (…) Nous avons fait une rationalisation de l’administration de notre pays. Nous sommes passés de 430 directions dans les ministères à 280 directions. C’est une bonne rationalisation qui économise les dépenses administratives. Chaque entité administrative doit aussi se conformer à cela. Le budget du Secrétariat général de la présidence de la République comprend le budget du cabinet du Secrétaire général de la présidence, du secrétariat général du gouvernement et les budgets de tous organismes rattachés au secrétariat général de la présidence. C’est l’ensemble de ces budgets qui donne un montant consolidés de moins de 3 milliards de Fcfa. Donc, 50% pour les organismes rattachés et 50% pour le secrétariat général de la présidence et le secrétaire général du gouvernement… »

Oswald Homeky, Ministre des sports
« …Nos ambitions sont assez fortes. Nous allons remettre le sport à l’école, à l’université, dans les Communes… »


« …Je viens de faire l’exercice républicain de présentation de mon budget devant la Commission budgétaire du Parlement. L’exercice s’est très bien passé. Le budget 2017 du ministère des sports va être une première parce qu’il va être de 18 milliards de Fcfa dont 12 milliards de Fcfa d’investissements et 6 milliards de Fcfa de dépenses ordinaires avec un besoin de dépenses additionnelles qui s’élève à 3 milliards de Fcfa sur lequel l’Assemblée nationale va éventuellement se prononcer. Donc, nous sommes entre 18 milliards de Fcfa et 22 milliards de Fcfa pour le compte de l’année 2017. J’ai annoncé la dernière fois quand j’accordais les subventions aux différentes fédérations sportives qu’à partir de 2017, ces subventions seront octroyées dès le premier trimestre de l’année. J’ai également annoncé que le montant des subventions sera augmenté. Et quand je parle des subventions, le ministère des sports va s’investir à mobiliser le sponsoring des entreprises privées pour accompagner les différentes fédérations. Bien au-delà de tout ça, le budget dont j’ai parlé ne prend pas seulement en compte les subventions. C’est un budget important qui prend en compte la promotion du football à la base. Nous allons instituer les clubs sportifs dans toutes les disciplines sportives majeures. Nous allons mettre en place des conventions avec l’ensemble des 77 Communes du Bénin pour avoir des équipes dans plusieurs disciplines qui ont été identifiées. Nous allons aussi investir dans les infrastructures sportives sur l’ensemble du territoire national. Nous aurons 12 académies départementales pour prendre en charge les meilleurs athlètes qui seront sélectionnés (…) L’Etat est une continuité et nous avons le devoir d’assumer ce qui a été fait, même si ça n’a pas été bien fait. Nous avons dit que notre mandat est un mandat d’audace. Donc, sans état d’âme, nous allons supprimer ce qui n’a pas été bien fait. La plupart des projets qui ont été lancés sous l’ancien régime l’ont été sur des bases émotionnelles. Rien n’a été rigoureusement planifié. C’est pour cela que nous nous sommes retrouvés avec un héritage difficile à gérer. C’est le cas du programme de volontariat d’expertise professionnelle qui a été lancé sans qu’on ne planifie les ressources pour payer les volontaires. Nous sommes en train d’essayer de redresser la barre. C’est un programme qui va être repensé et désormais coordonné entre mon ministère et le ministre du travail, de la fonction publique et des affaires sociales (…) Nous aurions pu dire, nous construisons 2017 à partir de ce qui existe en 2016. Mais je dois avouer que l’existant n’est pas de bonne qualité. Nos ambitions sont assez fortes. Nous allons reprendre tout à zéro. Nous allons remettre le sport à l’école, à l’université, dans les Communes. Nous voulons remettre le Bénin à sa place sur le plan sportif… »

Ange N’Koué, Ministre de la culture et du tourisme
« …Désormais, toutes les actions qui seront portées par de simples individus seront orientées vers des structures … »
« …Le montant du budget de mon département ministériel est d’environ 35 milliards de Fcfa dont un investissement de 30 milliards de Fcfa. Les travaux qui seront exécutés au cours de l’année 2017 prendront en compte la formation dans tous les domaines parce que nos enfants ne comprennent plus rien de notre culture. Notre souci aujourd’hui est de faire en sorte que la culture soit entièrement dispensée dans nos écoles. Ensuite, il y a la formation des acteurs avérés qui ont pu gravir les échelons sans connaître les bases de leurs arts. C’est ça qui sera la deuxième étape. La troisième étape sera la diffusion des œuvres. Il y en a qui produisent, mais qui n’ont pas l’occasion de diffuser leurs œuvres et ça sera la troisième étape. Ensuite, nous aurons les festivals qui seront mis sur calendrier susceptible de permettre même à ceux qui sont à l’extérieur de se programmer pour venir au Bénin. Nous ferons même des festivals départementaux pour permettre à ceux qui vivent dans chaque département de se retrouver pour créer une sorte de synergie entre eux. Je n’oublie pas les festivals à l’extérieur. Le constat qui a été fait est que cette année, nous avons eu du 1er janvier au 25 août 2016, plus de 3152 demandes pour un montant de 36 milliards de Fcfa. Actuellement, nous avoisinons les 4000 demandes pour un montant de 50 milliards de Fcfa (…) Désormais, toutes les actions qui seront portées par de simples individus seront orientées vers des structures qui vont les aider à monter des projets bancables. Tout ce que l’Etat mettra en place sera une bonification. Le Fonds d’aide à la culture n’existe même pas. C’est le Fonds des arts et de la culture. On ne peut pas consommer sans régénérer … »

Lucien Kokou, Ministre de l’enseignement secondaire, technique et de la formation professionnelle
« …L’une des innovations dans ce budget, c’est de rapprocher le corps d’encadrement des enseignants… »
« …Le budget du ministère de l’enseignement secondaire, technique et de la formation professionnelle est passé de 61 milliards de Fcfa en 2016 à 78,8 milliards de Fcfa pour le compte de l’année 2017. Vous devez avoir constaté un petit accroissement qui est lié au prochain recrutement d’enseignants en décembre. C’est lié aussi aux réformes à mettre en place dans le système éducatif pour améliorer les résultats de nos examens au cours de l’année 2017. Vous n’êtes pas sans savoir qu’au Bepc en 2016, nous avons eu 16% ; ce qui appelle nécessairement des réformes. L’une des innovations dans ce budget, c’est d’abord de rapprocher le corps d’encadrement des enseignants. Nous avons créé 6 pools d’inspecteurs pour les bi-départements par rapport au nombre d’inspecteurs que nous avons à disposition. Ça nécessite beaucoup d’investissements (…) Nous sommes passés de 6 départements à 12 ; ce qui appelle aussi des investissements. C’est tout ça là mis ensemble qui fait qu’on sent une certaine augmentation du budget. Les chantiers, il y en a tellement au niveau du ministère de l’enseignement secondaire et nous allons faire pour le compte de 2017, un certain nombre d’efforts du point de vue accessibilité à l’école et de maintien des élèves filles à l’école. Nous maintenons la subvention de la scolarisation des élèves filles du premier cycle et la subvention de la scolarisation des élèves filles dans les séries techniques. Nous avons un plan de formation pour les enseignants. Du point de vue accessibilité, nous allons construire quelques modules de classes dans tous les départements du pays (…) Ce qui m’a fait plaisir, c’est que les députés sont préoccupés par la qualité de l’enseignement et ils ont apprécié déjà l’effort que nous faisons pour redonner aux enseignants ce dont ils ont besoin, surtout du point de vue formation. Ils ont aussi été préoccupés par le débrayage que l’on observe dans nos écoles au niveau de l’enseignement secondaire. Ils ont voulu savoir les dispositions que nous prenons pour qu’il y ait moins de grèves dans le secteur. Alors, la seule disposition prise, c’est le dialogue avec les partenaires sociaux… »
Propos recueillis par Karim Oscar ANONRIN
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