Depuis l’avènement du régime de la Rupture, les travailleurs du ministère des Affaires étrangères connaissent des difficultés. Face à la presse, hier lundi 14 novembre, le Syndicat national des diplomates, interprètes, traducteurs et personnel administratif et technique (Syndipat-Mae) a rendu publiques les revendications des travailleurs et leurs recommandations.
La gestion du ministre Aurélien Agbénonci et la gestion des acquis socioprofessionnels depuis sa prise de fonction, la fermeture des ambassades et la transformation de certaines d’entre elles en consulats généraux, les conditions de travail du personnel à la Centrale et dans les postes diplomatiques et consulaires... indisposent les travailleurs du ministère des Affaires étrangères et de la coopération (Maec). Selon le Syndipat-Mae, la diplomatie béninoise va mal. « La mise en œuvre du décret portant attributions, organisation et fonctionnement du ministère, et la gestion administrative restent problématiques. Un mode de fonctionnement marqué par la non-prise en compte des préoccupations des travailleurs. Un cadre de travail peu confortable, aggravé par des problèmes logistiques et la suppression de quelques rares primes ». Autant de hics que soulève le Syndipat-Mae, par l’entremise de son Secrétaire général, Daouda Dramane. Face à cette situation, le Syndipat-Mae exhorte le chef de l’Etat à faire organiser, sous peu, les états généraux de la diplomatie béninoise et invite leur ministre de tutelle à s’ouvrir au dialogue et à s’approprier la feuille de route proposée par les partenaires sociaux. Rappelant la bonne foi des syndicats et du gouvernement qui s’est concrétisée dans la signature de la charte de dialogue social, le Sga de la Cgtb, Michel Kissi, a également exhorté le ministre Aurélien Agbénonci à entrer en négociation avec le personnel et à prendre en compte leurs revendications. Selon lui, le Maec est un ministère dont l’importance dans la visibilité du Bénin et la mobilisation des ressources, n’est plus à démontrer. Et il convient que les diplomates béninois soient considérés à juste titre.
Anselme Pascal Aguéhoundé