Les travailleurs du ministère des Affaires étrangères réunis au sein du Syndicat national des diplomates, interprètes, traducteurs et personnel administratif et technique (Syndipat-Mae) sont mécontents de la gestion du ministre Aurélien Agbénonci. Ils sont montés au créneau lundi pour dénoncer une menace sur les intérêts des partenaires sociaux et mettre en garde l’autorité ministérielle.
La frustration gagne le rang des travailleurs du ministère des affaires étrangères. A en croire ces derniers, la gestion du ministre Aurélien Agbénonci et la gestion des acquis socioprofessionnels depuis sa prise de fonction, la fermeture des ambassades et la transformation de certaines d’entre elles en consulats généraux, les conditions de travail du personnel à la Centrale et dans les postes diplomatiques et consulaires ne sont point de nature à rassurer le personnel. Il y a donc raison de s’inquiéter sur la bonne forme de la diplomatie béninoise. « La mise en œuvre du décret portant attributions, organisation et fonctionnement du ministère et la gestion administrative restent problématiques. Un mode de fonctionnement marqué par la non-prise en compte des préoccupations des travailleurs. Un cadre de travail peu confortable, aggravé par des problèmes logistiques et la suppression de quelques rares primes », déplore le secrétaire général duSyndipat-Mae, Daouda Dramane. Les responsables syndicaux de la maison exhortent, de ce fait, le chef de l’Etat à faire organiser, sous peu, les états généraux de la diplomatie béninoise et invitent leur ministre de tutelle à s’ouvrir au dialogue et à s’approprier la feuille de route proposée par les partenaires sociaux. Rappelant la bonne foi des syndicats et du gouvernement qui s’est concrétisée dans la signature de la charte de dialogue social, le Sga de la Cgtb, Michel Kissi, a également exhorté le ministre Aurélien Agbénonci à entrer en négociation avec le personnel et à prendre en compte leurs revendications. Conscient de l’importance du ministère dans la visibilité du Bénin et la mobilisation des ressources, il a souligné la nécessité de considérer les diplomates béninois à juste titre.
Aziz BADAROU