Vraisemblablement Mathias Gbèdan n’a pas fini avec la justice. Hier encore, l’ancien maire de Sèmè-Kpodji était devant le procureur, cette fois-ci dans l’affaire véhicules d’occasion. Sur lui pèse un soupçon, celui de faire partie des bénéficiaires de virements effectués par la Société d’exploitation du guichet unique (Segub) sans aucune contrepartie de prestation, lui dont la commune habite les parcs de vente de véhicules. C’est vrai qu’on ne peut encore tirer aucune conclusion sans le verdict de la cour et que la présomption d’innocence est encore de mise. Mais on ne peut s’empêcher de constater que depuis un moment, le sort semble s’acharner sur Mathias Gbédan. Lui qui vient d’être libéré de prison après être condamné dans une affaire de vente de domaine public, alors qu’il était encore maire de la commune de Sèmè-Kpodji, devra à nouveau essayer de laver son honneur devant le procureur. Quel sale temps pour ce transfuge du Prd qui a soutenu les actions du président Boni Yayi ? De plus en plus, il voit, impuissant, la joie s’éloigner de son visage. Ses déboires avec la justice ont commencé alors que son leader était encore aux affaires. Tellement empêtré qu’il était dans des affaires domaniales, Boni Yayi n’a pu lui éviter la prison. C’est en geole qu'il verra son fauteuil du maire de Sèmè-Kpodji revenir à son ancienne formation politique le Prd. Une fois libéré, il pouvait tranquillement continuer à bénéficier des avantages de son soutien d’antan et des louanges à l’égard de l’ancien Chef d’Etat. Mais voilà qu’une affaire qui sent le roussi vient encore lui coller à la peau. Décidément la joie n’est plus son quotidien depuis quelques temps. Quel « Gbèdan » pour Mathias !
B. H.