Ça grogne depuis plusieurs semaines dans le secteur de la santé. Le mouvement de paralysie déclenché par l’Intersyndicale des ressources humaines en santé (Irhs) et corsé depuis mardi dernier avec le boycott des activités par les militants du Syndicat national des travailleurs des services de la santé humaine du Bénin (Syntrasesh) se poursuit. Ainsi, les hôpitaux publics sont désormais paralysés par une grève de 72h sans service minimum. Après plusieurs démarches infructueuses menées, les acteurs de la pyramide sanitaire ont décidé de recourir à un mouvement de grève plus corsé pour obtenir gain de cause. Les paramédicaux réunis au sein de l’Intersyndicale des ressources humaines en santé (Irhs) et les militants du Syntrasesh déplorent le mutisme du gouvernement quant à la satisfaction de leurs revendications. L’Intersyndicale exige du gouvernement, la rétrocession des défalcations opérées sur les salaires des agents du CNHU-HKM pour des faits de grève ; le paiement de salaires des agents contractuels recrutés en 2014, la signature du décret d’indemnité de logement ; le paiement de primes de risque, le paiement des rappels de primes de motivation. Le Syntrasesh revendique la remise des contrats et le paiement des salaires avec rappels à tous les agents contractuels de l’Etat de la promotion 2014, le payement des rappels de la prime de risque et de la prime spécifique du second semestre 2015 en une seule tranche et le payement des heures supplémentaires dues aux travailleurs de nos hôpitaux.
Aziz BADAROU