La délégation de l’Uémoa en tournée dans le département des Collines a fait le point, mardi 15 novembre, des infrastructures financées par l’institution dans la commune de Ouèssè. Au total, 14 forages et un magasin de stockage ont été construits au profit de ces populations pour un coût global de 200 millions F CFA environs.
La visite d’un magasin de stockage d’une capacité de 2000 tonnes construit à deux pas de la mairie de Ouèssè, a été la première étape de la deuxième journée d’une tournée de cinq jours organisée par les membres de la délégation de l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (Uémoa). C’est le maire de Ouèssé, Firmin Akpo en personne, qui a accueilli les représentants de l’institution qui a financé la construction des ouvrages. Le bâtiment flambant neuf qui trône derrière l’hôtel de ville a coûté 102 millions de F CFA.
L’activité principale des populations de ladite commune est l’agriculture. La période des récoltes a toujours été un véritable casse-tête pour les paysans qui peinent à se trouver des ouvrages de stockage pour la conservation de leurs produits. Firmin Akpo s’est réjouit de l’arrivée du joyau qui, selon lui, permettra de résoudre la plupart des problèmes de stockage qui se posaient avec acuité dans sa commune.
Le besoin d’un tel ouvrage dans cette localité est si nécessaire que le maire a dû solliciter la mise en service rapide du bâtiment. «Les populations nous bousculent déjà pour avoir l’autorisation d’utiliser le magasin. C’est pourquoi je demande si on peut rapidement organiser sa réception officielle et surtout sa mise en service», plaide-t-il auprès des responsables de la délégation.
En raison de l’éloignement de certains villages de la commune et surtout de l’état dégradant des routes qui relient lesdits villages, le maire a fait d’autres doléances à l’Uémoa. «Il y a des villages situés à plus de 70 km du centre-ville, et nos routes ne sont pas bonnes, donc nous demandons à l’Uémoa de penser pour les prochains programmes à construire de petits magasins de stockage dans les régions reculées», suggère-t-il. Firmin Akpo estime que cela pourrait permettre des «stockages tampons qui vont plus faciliter la tâche aux populations». A ces doléances de l’autorité, Yaovi Kouhundé le représentant résident de l’Uémoa, a promis que l’institution financière sous-régionale va initier d’autres projets de construction d’infrastructures au profit de ces populations.
La tournée s’est poursuivie par la visite de certains forages financés par l’institution. Les membres de la délégation ont pu visiter les pompes à motricité humaine de Gah Soumanou et de Toui. Ici les femmes se disent heureuses de l’érection d’une pompe à eau potable dans leur localité. Seulement, elles estiment que le fait d’actionner la pompe avec le pied fatigue plus rapidement. La plupart d’entre elles proposent que ces forages soient transformés en Adduction d’eau villageoise (AEV) pour en faciliter l’accès. «Cela nous fatigue vite, c’est pourquoi on utilise l’eau de nos puits pour les autres usages et on utilise l’eau de forage pour préparer à manger et pour boire aussi», déclare Nafissatou Yéssoufou, une riveraine de la pompe à motricité humaine de Toui.
Les villageois s’organisent bien à propos de la gestion et la maintenance de ces ouvrages construits à grands frais par l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (Uémoa). «On prend bien soin du forage car ça nous aide beaucoup, surtout pendant la sécheresse et pour les réparations, c’est la mairie qui nous aide pour avoir les pièces de rechange», explique Alain Olou, artisan réparateur dans l’Arrondissement de Toui. L’Union économique et monétaire Ouest-africaine (Uémoa) a dû débourser 98 millions pour la réalisation des 14 forages dans la Commune de Ouèssè.
Lazare AKPAHOU