Le préfet de l’Atlantique, Modeste Toboula, et la directrice de cabinet du ministre en charge du Cadre de vie, Jeanne Josette Akoha Acacha, ont confirmé mercredi 16 novembre la poursuite de l’opération de marquage du domaine public entamée. C’était à la faveur d’une conférence de presse à Cotonou où les responsables ont réitéré le bien-fondé de l’opération et l’accompagnement nécessaire des populations.
Comment y investir 148 milliards F CFA si Cotonou, Abomey, Parakou et les autres villes ciblées demeurent toujours dans leur état actuel ? Cette interrogation du préfet Modeste Toboula traduit l’objectif assigné au ministère du Cadre de vie et du Développement durable qu’a rappelé sa directrice de cabinet, Jeanne Josette Akoha Acacha, lors de la conférence de presse qu’elle a co-animée hier avec l’autorité préfectorale. Il s’agit, selon elle, d’assainir le cadre de vie des Béninoises et des Béninois pour des villes plus durables.
Selon la directrice de cabinet, le pays est plus confronté à des problèmes d’incivisme que de manque d’espace. « Regardons notre pays, considérons le bien public », exhorte la directrice de cabinet qui a promis que le gouvernement sera équitable ; qu’il ne sera pas question de déloger certaines gens pour reloger d’autres. « La supervision va passer pour corriger ; nous voulons que les populations prennent leurs responsabilités pour libérer le domaine public», a déclaré Jeanne Josette Akoha Acacha.
Elle est appuyée par le préfet Modeste Toboula qui a montré que plus rien ne sera fait comme auparavant et que passé le 1er janvier, la répression sera de mise. Mais, nuance-t-il, les erreurs seront corrigées. « L’évaluation nous permettra d’aviser et il faut que la rigueur et le bon sens cohabitent », a martelé le préfet pour qui le droit de propriété est quantitatif.
Lorsqu’on a une volonté aussi bien affichée, il ne reste que la mobilisation pour appuyer, estime le préfet. Il appelle les populations à accompagner la volonté du gouvernement décidé à rompre avec la précarité pour concrétiser le rêve affiché.
Des programmes et projets bien concoctés permettront de changer le visage de Cotonou et des autres villes, a assuré Modeste Toboula.
Ce que consent bien le deuxième adjoint au maire de la ville de Cotonou, Augustin Houessinon. Pour lui, la ville accompagne et reste dans la même dynamique que le gouvernement. La mairie de Cotonou garde cette position quand bien même ses ressources sont amputées, suite à cette opération, relève-t-il. Toutefois, il reste convaincu que le gouvernement va compenser les pertes enregistrées de ce fait.
Arcadius Bada, directeur de l’informatique et du pré-archivage au ministère du Cadre de vie, a précisé que Cotonou et Bohicon sont à 100% de marquage, Parakou et Ouidah à 90%, Sèmè-Podji, Porto-Novo et Calavi à 70% où les 100% de marquage pourront être atteints la semaine prochaine. Les autres villes suivront.
L’opération en cours en même temps qu’elle vise l’amélioration du cadre de vie, concerne la sécurité et le bien-être des populations. Le gouvernement n’est pas dans une logique d’affrontement, ont réaffirmé les conférenciers?
Didier Pascal DOGUE