La commission budgétaire de l’Assemblée nationale boucle ce mardi 22 novembre la phase d’audition des ministres et présidents d’institutions de la République par rapport à leurs projets de budget sectoriels gestion 2017. Mais avant, le médiateur de la République, la présidence de la République et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ont planché, lundi 21 novembre.
Le projet du budget du médiateur de la République gestion 2017 se chiffre à 339 308 000 F CFA. Joseph Gnonlonfoun a soumis les grandes orientations de ce budget à l’appréciation des députés membres de la Commission budgétaire de l’Assemblée nationale. Le médiateur de la République trouve ce budget « dérisoire» par rapport aux ambitions et défis de son institution. «Quand j’ai dit le montant du budget, les députés étaient étonnés puisque ce sont eux qui avaient voté le budget initial du médiateur de la République pour 2016 qui était d’un montant de
549 986 000 FCFA. Il est vrai qu’au niveau du collectif budgétaire de 2016, cela avait été diminué à
345 000 000 FCFA environ», souligne Joseph Gnonlonfoun. Il salue la clairvoyance des députés qui promettent de faire des amendements lors de l’examen du budget général de l’Etat pour augmenter ce montant. Le médiateur de la République déplore que le gouvernement ne soit pas partie du budget initial de 549 986 000 F CFA avant de confectionner le projet de budget 2017. «J’ai la confiance que le gouvernement et l’Assemblée nationale feront quelque chose pour qu’on puisse augmenter notre budget…», souhaite Joseph Gnonlonfoun. Le médiateur de la République a besoin des moyens conséquents pour atteindre ses objectifs et se faire davantage connaître. «Le problème de la méconnaissance du médiateur de la République ne relève pas tellement de nous. C’est parce que nous n’avons pas assez suffisamment de moyens. Et puis, nous avons des délégations régionales », répond Joseph Gnonlonfoun à la préoccupation de certains députés qui trouvent que l’institution ne communique pas assez sur elle. «Nous avons des délégations régionales en l’occurrence à Natitingou, à Parakou et à Lokossa. Il faut des moyens pour que ces délégations régionales se développent et travaillent de façon autonome », plaide le médiateur de la République.
11,8 milliards F CFA pour le cabinet de la présidence de la République
A la suite du ministre d’Etat, Pascal Irénée Koupaki qui a présenté lundi 14 novembre dernier, le budget du secrétariat de la présidence de la République au titre de l’année 2017, le directeur de cabinet civil du chef de l’Etat, l’autre entité de la présidence de la République, a planché hier. Pascal Affo a dévoilé les grandes lignes du budget du cabinet du président de la République qui prend en compte celui des organismes rattachés à la présidence de la République.
Pour 2017, le cabinet aura à utiliser environ 11,8 milliards F CFA contre un peu plus de 15 milliards F CFA au titre de l’année 2016. Le président de la République, patron de l’administration de la présidence de la République a opté pour un budget d’austérité pour traduire en acte concret sa détermination de réduire le train de vie de l’Etat et de retirer de la présidence de la République un certain nombre de structures précédemment rattachées et qui peuvent s’avérer plus compétentes et plus utiles à la Nation si elles étaient rattachées à des ministères sectoriels, explique Pascal Affo. Les organismes directement rattachés à la présidence sont, entre autres, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), la Commission nationale de lutte contre le Sida (CNLS), l’Autorité de régulation de l’énergie (Are). Il y a une vingtaine d’organismes rattachés à la présidence de la République et qui sont distribués entre le secrétariat de la présidence de la République d’une part et le cabinet civil d’autre part, informe le directeur de cabinet civil. Le directeur de cabinet civil du chef de l’Etat rassure quant à certaines structures rattachées à la présidence de la République dont les députés ont relevé la modicité de leurs budgets. Pascal Affo promet qu’à l’occasion du prochain collectif budgétaire, il est possible qu’il leur soit alloué un peu plus de moyens pour qu’elles puissent jouer efficacement leur rôle et atteindre les objectifs à elles assignés.
Par rapport aux députés qui ont souhaité avoir une meilleure clarté des relations entre les deux pôles de la présidence de la République, Pascal Affo dit leur avoir expliqué qu’il s’agit «d’une phase transitoire au bout de laquelle il y aura comme une espèce d’harmonisation pour que la présidence de la République puisse demeurer une seule administration».
Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau