Le Directeur du cabinet civil du président de la République a défendu un budget en baisse, dans un environnement qui tient compte de la politique d’austérité adoptée par le gouvernement de la Rupture. « Cela est dû au fait que le gouvernement a voulu se débarrasser de certaines structures rattachée à la présidence », a confié Pascal Affo.
«…Je voudrais avant tout vous dire que la Présidence de la République est une entité qui comporte deux entités à savoir le Secrétariat de la présidence de la République et le Cabinet civil. Le lundi dernier, le Secrétariat de la Présidence de la République a eu l’occasion de venir présenter son budget. Aujourd’hui, c’est le tour du Cabinet dont le budget comprend également celui du Cabinet militaire et des organismes rattachés à la Présidence de la République. Certainement, d’ici à l’année prochaine, nous allons évoluer vers une unicité de budget. Mais pour 2017, le budget que le Cabinet civil est venu présenter aujourd’hui aux députés comporte des dépenses qui sont évaluées à environ 11,8 milliards de Fcfa contre un peu plus de 15 milliards de Fcfa au titre de l’année 2016. Il en est ainsi, parce qu’il a été décidé par le Chef de l’Etat au niveau de l’administration dont il est le premier responsable, de procéder à une réduction sensible du train de vie de l’Etat, de retirer de la Présidence de la République un certain nombre de structures qui s’y étaient rattachées et qui peuvent s’avérer plus compétentes et plus utiles à la Nation si rattachées à d’autres ministères sectoriels qui composent l’architecture de l’administration béninoise aujourd’hui. Les députés ont souhaité avoir plus de précisions sur les relations qui existent entre les deux pôles de la Présidence de la République. Nous leur avons indiqué que nous sommes dans une phase transitoire au bout de laquelle il y aura une espèce d’harmonisation pour que la Présidence de la République puisse demeurer une seule administration. Ils ont également posé beaucoup de questions concernant les moyens affectés au fonctionnement des divers organismes rattachés à qui il fallait doter de moyens conséquents eu égard aux rôles et leur utilité. Ils ont aussi exprimé quelques inquiétudes et quelques craintes quant à la modicité des ressources affectées à ces organismes rattachés. Nous leur avons promis qu’avant le vote du budget ou qu’à l’occasion du prochain collectif budgétaire, de donner un peu plus de moyens à ces organismes pour qu’ils puissent jouer efficacement le rôle qui est le leur. Nous avons beaucoup d’organismes rattachés à la Présidence de la République. Nous avons par exemple la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), la Commission nationale de lutte contre le sida, l’Autorité de régulation de l’énergie. Nous avons une vingtaine d’organismes rattachés à la Présidence de la République et qui sont distribués entre le Secrétariat général de la Présidence de la République d’une part, et le Cabinet civil, d’autre part…. »