Ouf ! La ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Marie-Odile Atanasso, est enfin passée devant la Commission budgétaire. Outre les questions relatives aux ressources affectées à son ministère, elle a répondu aux préoccupations non moins importantes, notamment la nouvelle carte universitaire. Dans une interview accordée à la presse parlementaire, elle a abordé d’autres questions relatives à l’inscription des étudiants et aux universités privées. Lire sa réaction.
«…Le budget de mon ministère est passé, de 49.273.757.000 FCfa en 2016 à 74.214.621.000 FCfa pour 2017, soit une augmentation de 50,6%. Cette augmentation est due à l’accroissement des investissements qui seront faits au niveau de toutes les universités. Egalement, il y a la création de la Cité internationale de l’innovation et du savoir qui est une cité à l’image de ce qui se passe aux Etats-Unis avec la Silicone Valley qui allie la formation d’élites, la recherche, le développement et l’incubation, c’est-à-dire la formation des jeunes à l’entreprenariat. Sur le site, il y aura les 3 pôles. Au-delà de ce projet phare du gouvernement, nous allons construire les infrastructures pour les anciennes universités à savoir l’Université d’Abomey-Calavi et l’Université de Parakou sans oublier les deux nouvelles Universités thématiques qui seront également équipées. Ce soir, ça a été des échanges conviviaux avec les députés à l’Assemblée nationale. Nous avons partagé la préoccupation nationale, c’est-à-dire la formation des cadres de qualité que nous avons voulu transparaître à travers le resserrement de la carte universitaire de manière à ce que l’Etat puisse faire la politique de ses moyens. Avec les députés, nous avons compris ce qui était derrière cette préoccupation. Une préoccupation qui traduit la volonté de doter les universités d’infrastructures et d’équipements. Il n’y a pas de souci par rapport à la carte universitaire. Beaucoup de députés sont revenus sur la question des établissements privés d’enseignement supérieur. Comment allons-nous faire pour que les enfants qui vont dans ces établissements aient une formation de qualité. Ils ont apprécié les réformes qui sont en cours par rapport aux établissements privés d’enseignement supérieur et des réformes par rapport aux inscriptions des enfants après le Baccalauréat sans oublier celles qui seront mises en place dans les établissements publics d’enseignement supérieur. Je peux rassurer le peuple béninois que nous allons nous battre pour que nos enfants, nos jeunes, nos sœurs puissent avoir une formation supérieure de qualité, aussi bien dans le secteur public que dans le secteur privé… »
Propos recueillis par Martin Aïhonnou (Coll)