Le Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Cotonou a tenu un point de presse ce mardi 22 novembre 2016. Il s’est prononcé sur l’évolution du dossier 54 kg de cocaïne et l’affaire Segub.
Concernant le dossier de trafic de stupéfiant, le Procureur de la République a confirmé que 54 kg de cocaïne ont été saisis au port de Cotonou le 21 novembre 2016. Le produit a été découvert dans un conteneur de sucre en provenance du Brésil. Il s’agit d’un sac contenant 48 plaquettes dont le poids est évalué à 54kg. Les premiers tests ont révélé de la cocaïne. Mais des analyses sont en cours pour confirmer la nature réelle du produit, selon le Procureur. Une enquête est menée par l’Ocertid et la gendarmerie maritime pour interpeller les auteurs du trafic et les présenter à la Justice "dans les plus brefs délais".
Cette affaire fait suite, à la découverte, il y a à peine trois semaines, de 18kg de cocaïne dans un conteneur au port de Cotonou.
D’après le Procureur, le Bénin n’échappe pas au commerce triangulaire de drogues auquel la sous-région ouest africaine se trouve confrontée. Il s’agit d’un trafic en pleine expansion de cocaïne en provenance d’Amérique du sud, d’héroïne en provenance d’Asie et autres. "Le trafic favorise le blanchiment des capitaux et entretient des réseaux criminels et terroristes", dénonce le représentant de la Justice.
Le Procureur a fait aussi le point du dossier Segub. Le rapport d’expertise sur cette affaire a révélé que des irrégularités et des malversations ont été commises par certains acteurs de la filière des véhicules d’occasion. Le parquet a chargé la Sous-direction des affaires économiques et financières de mener l’enquête. Au terme des investigations, une trentaine de personnes a été épinglée et déférée au parquet le 16 novembre 2016. Une information a été ouverte contre les mis en cause devant le juge du 5ème cabinet d’instruction. Après leur inculpation, ils ont été renvoyés devant le juge des libertés et de la détention. À l’issue des débats, six inculpés ont été placés sous mandat de dépôt. Vingt quatre autres sont sous contrôle judiciaire. Certains parmi eux ont "librement" payé la moitié du montant mis à leur charge et d’autres ont accepté de mettre un bien immobilier en garantie.
"L’information suit son cours", a conclu.le Procureur.
F.B.I.