Le comité interministériel du Projet d’aménagement urbain et d’appui à la décentralisation (Paurad) a tenu hier mardi 22 novembre sa première session. Au menu, l’évaluation du niveau d’exécution des composantes du projet.
Le projet d’aménagement urbain et d’appui à la décentralisation (Paurad) fait son chemin. Le comité interministériel de suivi s’est enquis de l’évolution des chantiers à l’issue de sa première session tenue hier à Cotonou. Selon les estimations, l’ensemble des composantes du projet se trouve à un taux d’exécution de 48,87% depuis le démarrage effectif des travaux en septembre 2015. Plusieurs chantiers sont actuellement en cours d’exécution dans les dix villes bénéficiaires du projet, à savoir Cotonou, Porto-Novo, Parakou, Abomey, Bohicon, Lokossa, Kandi, Comè, Abomey-Calavi et Sèmè-Podji.
La mission du Comité interministériel de suivi (Cis-Paurad) est de superviser, de coordonner et d’orienter l’exécution du projet. A ce titre, il veille au strict respect des dispositions de l’accord de financement signé entre le Bénin et le groupe de la Banque mondiale, examine les rapports d’activités du secrétariat technique, unité de gestion du projet et ceux des comités locaux de suivi du Paurad, veille à la mise en application effective des dispositions contenues dans les conventions signées entre l’agence d’exécution et l’Etat d’une part et l’agence d’exécution et chacune des communes bénéficiaires d’autre part. Le Cis-Paurad a aussi pour charge d’approuver les programmes de travail annuel de l’agence d’exécution et de rendre périodiquement compte au gouvernement de l’évolution du projet.
« Il était question d’échanger sérieusement sur l’avancement actuel du projet et les dispositions pratiques à prendre pour l’exécution efficace et efficiente des activités à venir », soutient José Tonato, ministre en charge du Cadre de vie, président du comité interministériel. Il a rappelé aux communes bénéficiaires les diligences à observer en termes de libéralisation des emprises, et de mise en œuvre des plans d’actions de réinstallation des personnes affectées par les travaux qui constituent la contrepartie des collectivités territoriales à l’exécution du projet. « Vous n’êtes pas sans savoir que la réussite du projet se mesure au respect des nombreux engagements que vous avez pris à travers la signature des conventions », indique le ministre pour qui le développement du secteur urbain constitue l’un des piliers importants de la politique du gouvernement.
D’un montant global de 60 millions de dollars, soit plus de 30 milliards de francs CFA financé par la Banque mondiale, le Paurad vise à faciliter l’accès aux services urbains et à améliorer la gestion urbaine des villes bénéficiaires, de manière à surtout combler les déficits en infrastructures communales. Il se décline en trois composantes. La composante A concerne l’amélioration de la prestation de services grâce à la réhabilitation, à l’entretien et à l’extension des infrastructures. La Composante B touche la gestion municipale et le renforcement de la décentralisation. La Composante C a trait au renforcement institutionnel, des capacités et de gestion du projet. En termes d’infrastructures, le projet prévoit le pavage et l’assainissement de 28,82 km de voirie urbaine, la construction de 2,45 km de collecteurs d’assainissement et de deux ouvrages d’art, la construction de 21 modules de salles de classe, la construction de 5 marchés ainsi que la réhabilitation de certains patrimoines culturels physiques à Abomey et Porto-Novo. Le Paurad a une durée globale de six ans?