Du 26 novembre au 3 décembre 2016, Lomé, la capitale togolaise va accueillir le septième chapitre du tournoi de l'Uemoa. A quelques jours de cette compétition sous régionale, journalistes et reporters sportifs analysent les chances du Bénin. Lisez plutôt !
Damien Tolomissi, journaliste à Beninmondeinfo
«Les Ecureuils ne sont pas favoris faute de régularité au niveau du championnat local. Mais l'espoir est permis. Car, le football n'est pas une science exacte. Pour cause, il suffit d'une victoire lors de leur entrée en lice pour que Mathias Déguénon et ses poulains abordent avec plus de sérénité les deux autres rencontres. Ce qui nous amènera le schéma de 2013 à Abidjan.»
Arthur Selo, Journaliste à La Nouvelle Tribune
«Dans la logique des choses, on ne peut pas s'attendre à ce que le Bénin revienne avec le trophée. Si cela advenait, ce serait un bonus. Car, la préparation faite de beaucoup de voyages pourrait se révéler préjudiciable à des joueurs qui sont restés sans compétition depuis au moins quatre mois. A priori, les joueurs des autres pays seront plus en jambes que les Ecureuils. Une finale pour les nôtres ne serait pas mal».
Bienvenu Azoma, journaliste à Bénin football
«Les Ecureuils ont des chances considérables pour l'Uemoa. L'époque où nous préparions cette compétition en sept jours est révolue. Au football, le travail paye toujours. Le Bénin s'est levé tôt pour préparer cette compétition et ce travail agrandit nos chances. Le staff technique a eu plus de six semaines pour travailler et choisir les meilleurs pour Lomé. Je pense que nous reviendrons de Lomé, fiers.»
Agbado Fedherbe, Radio Ortb Parakou
« Il y a 50% de chance. Certes, le Bénin a bénéficié d'un plan de préparation plus ou moins impressionnant, mais les résultats sont décevants.Un bilan mitigé sur l'ensemble des rencontres amicales disputées avec un manque criard de cohésion dans les différents compartiments de jeu. Les Ecureuils locaux vont évoluer avec des équipes très difficiles à manœuvrer comme le Burkina Faso (une équipe en construction), le Sénégal avec un effectif très jeune et dynamique, et la Guinée Bissau qui, malgré son statut d'outsider, va créer la surprise. Leurs efforts sont d'ailleurs récompensés avec la qualification de l'équipe A pour la Can Gabon 2017».
Roland Affanou, Journaliste à la Nouvelle Tribune
Les chances des Ecureuils sont minces. En ce sens qu'il n'y a pas eu une préparation digne du nom. Il ne suffit pas de livrer des matches contre des clubs de première et deuxième divisions pour dire qu'on aura de bons résultats au Togo. De plus, les joueurs retenus par le sélectionneur manquent cruellement de compétition dans les jambes. (...) Le Bénin cherche toujours à forcer le destin. Au football, cela n'est pas bon. Je peux dire qu'ils vont en balade de santé dans la capitale togolaise. La magie n'est pas dans le football. C'est uniquement le travail bien fait qui nous permet de récolter les dividendes. Alors qu'au Bénin, on est dans l'improvisation et l'amateurisme. Il ne faut pas être étonné des résultats du Bénin à l'issue des trois matches disputés. (...) Mais Mathias Deguenon sait en son for intérieur que le Bénin n'ira pas loin. On est là pour le constater».
Iris Gbegan, Journaliste à Capp Fm (Radio)
«Dans notre poule, le Bénin est le seul pays dont les joueurs ne sont pas en championnat. Ils sont en manque de compétitions. Donc logiquement, on ne devrait s'attendre à rien. (...) Pour une équipe qui veut rencontrer le Sénégal, le Burkina Faso, et la Guinée Bissau dont les joueurs sont en championnat, nous pouvons dire sans risque de nous tromper que les chances du Bénin sont très minimes, faute de compétitions à l'interne et à la mal organisation. (...) En définitif, le Bénin n'a aucune chance d'accéder au tour suivant et si par miracle notre pays se retrouvait en finale, ce serait un exploit des joueurs et du staff technique dirigé par Mathias Deguenon».
Dicorel Sègnon Zohou, chef desk Sport TVC-Benin
«Vu le sérieux que les acteurs du football ont mis dans cette préparation, vu les moyens débloqués par le ministère des Sports, vu les nombreux matches amicaux livrés, je pense que le Bénin vendra très chèr sa peau lors de cette compétition. (...) La seule fausse note qui pourrait défavoriser la prestation des Ecureuils locaux, est l'absence de championnat. Mais avec l'apport des expatriés filtrés par Deguenon, je crois que le titre ne serait pas miraculeux».
Flavien Atchadé, Journaliste à la Nouvelle Expression :
«(...) Les chances du team national sont infirmes à cause de tout ce que traverse le football béninois depuis des années. Du point de vue de la préparation, nous pouvons dire que le Bénin a une chance, car les choses ont vite démarré. Mais comptre tenu des affiches, ils auront plus de chances si les poulains de Déguenon gagnaient leur match contre la Guinée Bissau le 27 novembre prochain à Lomé (...) ».
Gauthier Noudofinin, Journaliste à Le Progrès :
«Je pense que, quand ils joueront sans complexe et avec beaucoup d'engagement et homogénéité, ils pourront aller loin dans ce tournoi. Il va falloir que les différentes rencontres servent d'école pour les entraîneurs qui doivent colmater les brêches dans les compartiments encore défaillants avant le voyage sur Lomé».
Propos recueillis par Abdul Fataï SANNI