Le procureur de la République près le tribunal de première instance de première classe de Cotonou a donné un point de presse, hier mardi 22 novembre 2016, sur les dossiers brulants devant la justice béninoise. Il s’agit premièrement de l’affaire de trafic de drogue dont un autre carton de 54 kg a été retrouvé dans un conteneur de sucre au port de Cotonou, après celui de 18kg de la société Cajaf-Comon, il y a bientôt un mois. Puis, deuxièmement de l’affaire dite SEGUB, dans laquelle une trentaine de personnes sont inculpées, et dont 24 sont libérées sous caution et 6 autres placées sous mandat de dépôt. Le procureur de la République, après avoir situé le contexte des deux dossiers et de leurs impacts sur la vie socio-économique nationale, a réaffirmé l’engagement de la justice béninoise à lutter efficacement contre le trafic de stupéfiant. Il estime que l’information se poursuit et promet informer l’opinion en temps réel de la suite sur chaque dossier.
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Ce point de presse a pour objet de vous informer sur l’évolution de deux dossiers. Il s’agit du dossier de trafic de stupéfiant et du dossier et SEGUB
1- Dossier de trafic de stupéfiant
La sous-région ouest africaine se trouve au cœur d’un commerce triangulaire de drogue en pleine expansion. Cocaïne en provenance de l’Amérique du sud, Héroïne en provenance d’Asie etc… Le Bénin notre pays n’échappe pas. Il y a à peine trois semaines, une affaire de découverte de 18kg de cocaïne dans un conteneur au port de Cotonou a défrayé la chronique. Des supputations sont allées dans tous les sens, mais la constance est que le trafic favorise le blanchiment de capitaux et par suite entretient des réseaux criminels et terroristes. Hier encore 21 novembre 2016, il a été découvert dans la journée, dans un conteneur de sucre, en provenance du Brésil, un sac contenant 48 plaquettes de produit d’un poids total de 54 kg. Les premiers tests réalisés indiquent qu’il s’agit de la cocaïne. Les analyses sont en cours pour confirmer la nature réelle de ce produit au niveau du laboratoire national des stupéfiants et de toxicologie. Une enquête est en cours, menée par l’Ocertid et la gendarmerie maritime pour interpeler les auteurs de ce trafic et les présenter à la justice dans les plus brefs délais. Au-delà de toutes considérations, le constat est que ce trafic trouble l’ordre public, économique et sociale de notre pays et impact négativement son image. Cette situation nous interpelle tous. Pour sa part, la justice béninoise compte jouer son rôle dans la répression efficace de cette forme de criminalité.
2- Le dossier Ségub :
Après le dépôt du rapport d’expertises qui a constaté que des irrégularités et des malversations ont été commise par certains acteurs intervenant dans le secteur des véhicules d’occasion. Le parquet a chargé la sous-direction des affaires économique et financière (SDAEF) de mener une enquête. A l’issue des investigations, une trentaine de personne mis en cause ont été déféré au parquet le 16 novembre 2016. Une information a été ouverte contre ces personnes devant le juge du 5ème cabinet d’instruction qui, après les avoir inculpé les a renvoyés devant le juge des libertés et de la détention. A l’issue des débats devant cette juridiction, six inculpés sont placé sous mandat de dépôt, et 24 autres sous contrôle judiciaire dont certains, après avoir, soit librement payer la moitié du montant mis à leur charge soit affecté un bien immobilier en garantit conformément aux lois en vigueur. L’information suivant son cours, l’opinion sera informée sur la responsabilité incombant aux différents inculpés.
Yannick SOMALON