Les populations du Couffo ont manifesté leur mécontentement à travers une marche pacifique à la préfecture, ce mercredi 23 octobre 2016, pour dénoncer la suppression du Centre universitaire d’Aplahoué.
La situation du centre universitaire d’Aplahoué est suffisamment confuse. Et pour cause, le compte rendu du conseil des ministres du mercredi 27 juillet 2016 et le décret n°2016-638 du 13 octobre 2016 portant création de quatre (04) universités nationales en République du Bénin stipulent que le site universitaire d’Aplahoué est rattaché à l’Université d’Abomey Calavi. Mais contre toute attente, le directeur de cabinet du ministère de l’enseignement supérieur Professeur Bienvenu Koudjo, par la lettre n°3902/MESRS/DC/SGM/SA du 24 octoctobre 2016 annonce la suppression dudit centre. Un imbroglio que les populations ne sont pas prêtes à consommer. Elles veulent user de tous les moyens pour que le décret soit appliqué à la lettre. La marche de protestation de ce mercredi n’est que la première d’une série d’actions que les populations du Couffo entendent mener pour que justice soit faite.
À travers la voix du président des associations de développement du Couffo, Abraham Hounguè, les populations du Couffo pointent un doigt accusateur sur le directeur de cabinet qu’elles prennent pour seul responsable de cette situation confuse. ‘’Nous tenons à réaffirmer que M. Bienvenu Koudjo, directeur de cabinet, n’est pas au-dessus du Président de la République, ni au-dessus du conseil des ministres. S’il s’érige en potentat, c’est pour donner la mort à ce qui existe. Et s’il s’enlise dans des pratiques corruptives contraires au principe du gouvernement de la Rupture, c’est pour s’opposer à ses responsables hiérarchiques ‘’, a-t-il affirmé sous une pluie d’applaudissements. Les populations du Couffo voudraient se fonder sur le décret qui parle de rattachement du site universitaire d’Aplahoué à l’UAC. Elles invitent le président de la République à affermir l’autorité de l’Etat et l’exhortent à rappeler à l’ordre le directeur de cabinet qui se met au-dessus de son ministre, du gouvernement et même du chef de l’État pour opposer une simple lettre à un décret présidentiel.
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