Poussière, poussière et poussière. C’est le quotidien des populations de Parakou depuis un certain temps. Plus de voie à emprunter sans se faire ami avec cet ami désobligeant. Où que vous allez, elle vous suit et ne vous lâche que là où s’arrête votre course. Motocyclistes, piétons, engins, véhicules, etc. tous poussiéreux. Ils portent la marque des inconvénients des différents travaux de réalisation de voies à Parakou.
Par : Akkilou YACOUBOU
Les travaux de réalisation de la traversée et du contournement de Parakou sont à la base de cette situation. Ces voies en chantier barrées à endroits poussent à l’aménagement et l’utilisation de voies de déviation. Et bonjour la terre rouge et son lot de poussière en cette période de début de l’harmattan. Une population de jour en jour des hommes à la peau rouge. Pendant que les citernes d’eau déversées sur ces voies ne durent que des minutes, les populations sont obligées de chercher des solutions pour faire face à cette triste réalité. Au lieu que la mairie se décarcasse pour l’arrosage de ces voies pour le bien des administrés, ce sont les opérations de marquage des édifices à Parakou qui préoccupe. Autrement dit, que chacun s’occupe de sa propre santé. En sonnes, c’est véritable business de la poussière qui a actuellement cours à Parakou tant au niveau des centres de santé que des vendeurs des cache-nez. Avec ce paysage poussiéreux de Parakou, c’en est fini avec le paysage presque idyllique composé : Statue de l’homme du 1er Août 1960, Place Tabéra, Place Bio Guèra, l’obélisque de la municipalité, palais royal de Sinangourou, le palais de Kpébié, etc. Même si on a besoin de compagnon dans la vie, il en a dont on a envie de séparer à tout prix pour mieux respecter. Et actuellement, c’est le cas des Parakois, de plus en plus des hommes rouges. Pas des Amérindiens mais des Parakois rouges. Est-ce une autre forme de dépigmentation ?
Le business de la poussière
Infirmiers, mécaniciens, vulcanisateurs, laveurs de motos et véhicules, etc. ont aujourd’hui le vent en poupe à Parakou. Avec la poussière qui recouvre la ville, ces acteurs réalisent de bonnes affaires. Ils n’en rêvaient pas mieux car c’est une manne qui est leur est tombée dans le bras. Et vu l’évolution du chantier, de beaux jours les attendent encore. Non seulement, les travaux vont prendre du temps mais aussi, l’arrosage n’est pas toujours au rendez-vous. Juste quelques gouttes déversées çà et là et puis, le tour est joué. Le reste, c’est aux populations de s’arranger pour gérer leur quotidien. En définitive, rien n’est reluisant avec les différents soucis devenus quotidiens des Parakois : craintes pour leur santé et des soucis pour moto ou véhicules. Tout cela qui ne peut être résolu que par une seule équation, débourser or sortir de l’argent en cette pleine rupture, n’est pas choses facile. Tout simplement, il faut d’abord en trouver avant de penser et en dépenser consciencieusement.