Le maire de Ouidah n’est pas en odeur de sainteté auprès de sa population. Ses administrés ont dénoncé sa mauvaise gestion de la mairie, jeudi dernier, lors de la tournée du préfet de l’Atlantique dans la cité historique.
La séance de travail initiée, jeudi, par le préfet de l’Atlantique, dans la salle de conférence de la mairie de Ouidah, s’est transformée en procès pour Severin Adjovi. Le maire est accusé de mauvaise gestion par ses administrés.
La population et le conseil communal dénoncent sa gestion en brandissant plusieurs dossiers de malversations.
La visite statutaire du préfet Jean-Claude Codjia a été perturbée par une révolte de la population contre la première autorité de la commune. La tension est montée d’un cran dès l’arrivée du préfet. Et pour cause, le maire a fait interdire l’accès de la salle aux jeunes signataires d’une pétition au sujet d’un projet de centre multimédia, financé par l’Association internationale des maires Francophones (Aimf) pour plus de 26 millions FCFA et qui tarde à être lancé.
Finalement, la situation a pu être maîtrisée. Mais presque tous les intervenants à savoir, acteurs de la société civile, têtes couronnées, sages, jeunes, élus locaux, à l’exception des conseillers fidèles au maire, ont dénoncé la gouvernance du maire Sévérin Adjovi.
En dehors du projet de centre multimédia, ils ont aussi décrié la gestion des carrières de sable et des adductions d’eau potable, celle des valeurs inactives notamment le droit taxi pour les conducteurs de taxi-moto et autres.
Le maire s’est défendu face aux accusations, mais n’a pas réussi à convaincre ses détracteurs, encore moins à faire baisser la tension.
Le préfet décidé d’envoyer, dans un bref délai, des auditeurs dans la commune pour voir clair dans la gestion des dossiers incriminés. Severin Adjovi s’est dit prêt à se soumettre à l’exercice.
Au cours de la séance, des voix ont commencé par s’élever pour demander la convocation d’un vote de défiance contre le maire.
Cette situation risque de mettre Severin Adjovi sur la liste des maires à destituer.
F.B.I.