La Cour d’assises a connu hier le 5ème dossier inscrit au rôle de la première session de l’année 2016. Il s’agit du dossier N°106/Pg-11 opposant le ministère public au nommé Hinnougbé Guy accusé d’association de malfaiteurs et vol aggravé.
Courant 2009 à Agbodjèdo, les nommés Hinnougbé Guy, Gotin Esaie, Gbèhouézoun Toussaint et Dossou-Gbété Mèdékpo se sont nuitamment introduits au domicile du sieur Gbessèmèhlan Zinsou Damien comme il est de leur habitude. Ils ont alors réussi à emporter une moto, un poste téléviseur écran 14, un poste radio et un ventilateur. Les investigations menées ont permis d’appréhender le nommé Hinnougbé Guy au domicile de qui se trouvaient les postes téléviseur et radio volés. Gotin Esaie, Gbèhouézoun Toussaint et Dossou-Gbété ayant pris la fuite, n’ont pas été appréhendés. Interpellé et inculpé d’association de malfaiteurs et vol aggravé, Hinnougbé Guy a reconnu les faits révélés par les enquêtes préliminaires et lors de l’interrogatoire devant le juge d’instruction.
A la barre hier, Hinnougbé Guy a reconnu avoir volé seulement les postes téléviseur et radio. Il n’est donc pas auteur du vol des autres objets. De plus, il était allé voler ces deux postes tout seul et non avec ses amis. Les nouvelles déclarations, contredisant les anciennes faites au commissariat et devant le juge d’instruction ont suscité plusieurs questions venant de Faustin Anagonou, président de la Cour, de Badirou Lawani, ministère public et aussi de la défense assurée par Maître Maurille Monnou. Toutes les questions d’éclaircissement du président et du ministère public n’ont pas fait fléchir l’accusé qui soutient avoir volé seulement les postes téléviseur et radio et qu’il les a volés tout seul.
Invité à la barre, Gbessèmèhlan Zinsou Damien a donné sa version des faits. Mais aussi à son niveau, ses déclarations du jour vont en contradiction avec les anciennes faites devant le juge d’instruction. Selon ses anciennes déclarations, il a été victime du vol trois fois successivement. La première fois, les colliers et l’argent de son épouse ont été emportés. La deuxième fois, les postes téléviseur, radio et le ventilateur ont disparu et la troisième fois la moto a été emportée. A la barre hier, il déclare la disparition de son appareil Dvd lors du premier vol, les colliers et l’argent de son épouse pour le deuxième vol et enfin la disparition de la moto, du ventilateur et les postes téléviseur et radio pour le troisième vol. Les faits ainsi présentés dans la confusion ont suscité assez de questions du côté de la défense.
Après quelques moments de suspensions, place au débat judiciaire. L’enquête de moralité étant défavorable à Hinnougbé Guy, apprenti forgeron, le ministère public a requis à son encontre 10 ans d’emprisonnement. Après la plaidoirie de la défense, il a été retenu contre l’accusé, 7 ans de réclusion criminelle avec paiement des frais judiciaires dans trois mois au plus tard. Il a trois jours pour pourvoir en cassation. Ayant déjà passé 7 ans derrière les barreaux, Hinnougbé Guy est donc libre de ses mouvements.
L’audience se poursuit ce jour avec les dossiers N° 6 et 7 inscrits au rôle de la première session. Il s’agit des dossiers N° 013/Pg-11 opposant le ministère public au sieur Togbévi Mensah accusé de viol et N°134Pg-11 opposant le ministère public au nommé Gbènagnon Mathieu accusé de coups mortels.
Isac A. YAÏ