Le collectif des employés du Groupe Cajaf-comon-socotrac a organisé dans la matinée de ce jeudi 1er décembre 2016 une conférence de presse pour dénoncer la suspension du terminal à conteneurs, synonyme de suspension de milliers d’emplois directs et indirects. Les conférenciers qui ont reçu le soutien de plusieurs secrétaires généraux des confédérations et centrales syndicales exigent du directeur général des douanes l’annulation de la suspension du terminal à conteneurs et de l’agrément de la société Socotrac. Lire ci-dessous leur déclaration.
Déclaration du collectif des employés du groupe Cajaf-comon-socotrac
Bourse du travail de Cotonou, le 1er Décembre 2016
Travailleurs béninois et chers compatriotes !
Au début de cette année 2016 un immense espoir a réunit le peuple autour de la coalition dite de la rupture à laquelle a ardemment participé M. AJAVON Sébastien Germain, chef d’entreprise chevronné, reconnu par ses pairs pour son dynamisme et par les populations pour ses nombreuses œuvres sociales.
Nous y avons cru et nous nous sommes mis ensemble avec toutes les filles et tous les fils de ce pays pour l’avènement d’un ordre nouveau.
Huit mois seulement après, le ciel s’est assombrit suite à l’arrestation rocambolesque de notre employeur et trois de nos collègues. C’est dans une affaire dite de découverte de cocaïne pure qui nous laisse indignés et révoltés. Malgré les décisions de justice qui démontrent à suffisance un montage grossier et honteux, nos entreprises subissent un acharnement grotesque de la part de certains responsables administratifs pourtant censés les protéger.
Comment comprendre que des quantités de « cocaïne pure », jamais découvertes auparavant, se retrouvent miraculeusement au Port de Cotonou dans un des conteneurs destinés au groupe CAJAF-COMON-SOCOTRAC ?
Comment comprendre que les coupables ne soient toujours pas identifiés et sanctionnés ?
Comment comprendre que malgré la décision de justice, le Directeur Général des Douanes et Droits Indirects se réfère à un prétendu procès verbal de découverte pour suspendre successivement notre terminal à conteneurs puis l’agrément accordé à la société SOCOTRAC ?
Comment comprendre que dans un contexte socio-économique difficile le Directeur Général des Douanes et Droits Indirects se permet d’envoyer au chômage direct des milliers de travailleurs innocents qui ne demandent qu’à s’occuper tranquillement de leurs familles ?
Comment comprendre la misère faite au premier contributeur aux recettes douanières alors que ces dernières connaissent une baisse drastique ?
Pour nous autres, employés du groupe CAJAF-COMON-SOCOTRAC, l’essentiel doit être la préservation des emplois, des libertés individuelles et collectives acquises de hautes luttes par les travailleurs.
Suspendre le terminal à conteneurs est synonyme de suspension de milliers d’emplois directs et indirects
C’est pourquoi nous venons solennellement ce jour :
Prendre le peuple béninois tout entier à témoin de la mise en œuvre flagrante d’un plan ostensible ourdi par des mains de plus en plus visibles contre Sébastien AJAVON et les travailleurs de ses différentes sociétés.
Nous insurger contre un assassinat économique visiblement programmé.
Exiger du Directeur Général des Douanes et Droits Indirects l’annulation immédiate de la suspension du terminal à conteneurs et de l’agrément de la société SOCOTRAC
Exiger la sécurité et la protection de tous les investisseurs béninois et étrangers créateurs d’emplois.
Nous saisissons cette occasion pour exiger du Président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) la réouverture sans condition des chaînes Sikka TV, radio Soleil FM et de tous les autres médias arbitrairement suspendus.
Enfin, nous :
Appelons au sens de responsabilité du Président de la République, le Président Patrice TALON dont le souci premier devrait être la préservation de la paix, de la quiétude, de l’union et du progrès des filles et des fils de ce pays ;
Invitons à la vigilance, toutes les forces sociales pour que plus jamais l’arbitraire ne prévale dans notre pays.
Remercions toutes les organisations syndicales et les membres de la société civile pour leur soutien spontané.
Remercions également les travailleurs qui ont compris que seul le peuple est souverain et détenteur du pouvoir véritable.
Vive le Bénin et vive la démocratie !
Nous vous remercions.