Le directeur de cabinet du ministère de la Santé, Dr Lucien Toko, qui avait à ses côtés le coordonnateur du Système des Nations unies au Bénin, Siaka Coulibaly, la représentante du chef de l’Etat au CNLS, Dr Valentine Kiki-Médégan, les préfets Christophe Mégbédji du Couffo et Komlan Séna Sedzro Zinsou du Mono, le maire de Dogbo, Vincent Codjo Acakpo, le représentant des PVVIH, Comlan Houéssou et les partenaires techniques et financiers, a procédé jeudi à la maison des jeunes et des loisirs de Dogbo au lancement des activités marquant la 29ème édition de la Journée mondiale de lutte contre le sida.
Pour bien marquer l’évènement, les autorités toutes catégories confondues, les personnes vivants avec le VIH-SIDA et les diverses délégations venues des départements du Bénin ont effectué à travers les artères de la ville Dogbo une marche pour véhiculer le message de cette journée dont le thème est intitulé « levons la main pour la prévention du VIH » avant d’échouer au lieu de la manifestation.
Il ressort des interventions du maire de Dogbo, Vincent Codjo Acakpo, du préfet du département du Couffo, Christophe Mégbédji et du représentant du Réseau béninois des associations des personnes vivants avec le VIH-SIDA, Comlan Houéssou, que le taux de prévalence du VIH-SIDA dans le département du Couffo qui est 2,2% dépasse le niveau national qui est de 1,2%. Ce taux, diront les intervenants, doit interpeller tout le monde à une prise de conscience. Ils ont profité de l’occasion pour sensibiliser les populations sur la bonne collaboration qu’elles doivent avoir avec les PVVIH. Ils ont aussi salué le nouveau plan mis en place par le chef de l’Etat pour lutter contre le VIH-SIDA afin de réduire de plus de la moitié le taux de contamination. Leur engagement est de se mettre aux côtés du gouvernement pour atteindre les objectifs fixés.
Après ses interventions, une communication dont le thème est « situation épidémiologique de l’infection à VIH, les IST et le SIDA au Bénin » a été présentée à tout le public. De cette communication, les populations ont été informées de ce que selon l’enquête démographique de 2012, la prévalence du VIH-SIDA sur le plan national est de 1,2%. La communicatrice a rappelé les départements qui connaissent le taux de prévalence préoccupant qui sont Donga et Ouémé (1,4%), le Littoral (1,9%), le Mono (2,1%) et le Couffo (2,2%). Le constat fait par la communicatrice est que les zones urbaines ont un taux de prévalence élevé (1,6%) contre les zones rurales (0,9%).
« La prévalence du VIH en 2015 est de 15,5% chez les travailleurs de sexes, 7,7% chez les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes et 4,7% chez les utilisateurs de drogues par voie injectable », a-t-elle ajouté avant de souligner que dans le Mono et le Couffo, la file active en fin juin 2016 est 4933 dont 194 enfants, soit une couverture de 82% chez les enfants et 99% chez les adultes.
La représentante du chef de l’Etat au CNLS, Dr Valentine Kiki-Médégan, a demandé à tout le monde de prendre conscience de l’existence du mal qui continue de faire des ravages. Elle a fait cas des dispositions mises en place par le chef de l’Etat pour réduire la propagation du virus. Elle a également souligné que le souci du chef de l’Etat est de mettre fin à l’épidémie du SIDA.
Le coordonnateur du Système des Nations unies au Bénin, Siaka Coulibaly, a dit qu’à la fin de l’année 2015, les évaluations de la mise en œuvre des OMD ont révélé que la cible portant sur : « enrayer et inverser la propagation de l’épidémie de SIDA », a été atteinte. Ainsi, selon lui, grâce à ce résultat, un objectif mondial de santé a été atteint pour la toute première fois. M. Coulibaly ajoute qu’au cours de l’année 2015, près de 16 millions de personnes avaient accès au traitement ARV. Soit deux fois plus de personnes qu’avant 2010. Il n’a pas manqué de souligné combien de fois des progrès réels ont été accomplis face à la maladie. « Depuis 2010, le nombre d’enfants infectés par la transmission mère-enfant a diminué de moitié. De moins en moins, de personnes décèdent de causes liées au SIDA chaque année et les personnes contaminées vivent longtemps », a-t-il précisé.
Il a aussi fait cas de ce que les médicaments anti-VIH destinés à prévenir la transmission mère-enfant sont désormais accessibles à plus de 75% des personnes qui en ont besoin.
Comme le souligne M. Coulibaly, le programme de développement durable à l’horizon 2030 a été adopté avec la volonté de ne pas faire de laissés-pour-compte.
Au lancement de la journée, le directeur de cabinet du ministère de la Santé, Dr Lucien Toko, a dit que le Conseil de coordination du programme de l’ONUSIDA a adopté une nouvelle stratégie pour mettre fin à l’épidémie du SIDA en tant que menace de santé publique d’ici à 2030 à travers les objectifs 90-90-90. Cette stratégie de l’ONUSIDA, selon Toko, de 2016 à 2020 est l’une des premières du système des Nations unies à s’aligner sur les objectifs de développement durable et projeter la fin de l’épidémie du SIDA à 2030. « Ceci réaffirme la détermination de la communauté internationale à intensifier les efforts en vue de mettre fin à l’épidémie du VIH », a-t-il ajouté.
La rencontre de Dogbo selon M. Toko, est une occasion pour encourager le conseil communal à poursuivre ses efforts pour la lutte contre le VIH et le SIDA et à sensibiliser les acteurs des autres communes du Bénin à renforcer les interventions de lutte contre le SIDA.
La remise de site d’un domaine de 1000m2 pour la construction d’un centre d’éducation et la visite des stands ont mis fin à la présente journée.
ABP