Les difficultés économiques du pays sont énormes, et le gouvernement peine visiblement à répondre à toutes les attentes au moment. L’une des causes de la situation est livrée par les Fcbe lors de leur Conseil national du weekend dernier.
Pendant leur conseil de ce weekend, les Fcbe ont reconnu l’acuité de la crise économique internationale, ainsi que les effets de la récession qui ploient nombre d’efforts des acteurs politiques. « Notre Conseil national se tient dans un contexte international secoué par une crise économique profonde ayant pris la forme d’une crise sociale, politique et morale. On constate, en effet, presque partout dans le monde, le ralentissement de l’activité économique, le chômage des jeunes, le repli identitaire, la montée des extrémismes et du terrorisme », reconnaissent les membres de l’alliance à l’ouverture de cette rencontre. Ceci démontre que, pour avoir été aux manettes pendant une décennie, ils savent la part du fantasme et celle du réalisme dans la réalisation des objectifs d’un gouvernement. Ils apportent ainsi de l’eau au moulin de ceux qui pensent qu’après seulement huit mois d’exercice, le gouvernement Talon n’est encore qu’à ses débuts. Il ne peut encore faire de miracles, ni inventer des prouesses inimaginables pour sortir les populations de la paupérisation. Pire, et conséquence directe de ce premier constat, les Fcbe ajoutent que « Çà et là les populations rejettent le conventionnellement admis, surprennent et laissent pantois les analystes les plus fins et adoptent des positions qui prouvent qu’elles sont prêtes à tout expérimenter pour se frayer un chemin vers la résolution de leur problème de développement ». Il faut donc plus de temps et d’imagination à tout gouvernement pour contrer les velléités, mais, surtout les crises liées aux frustrations enfouies et accumulées par les peuples. Par ailleurs, partout au monde, la récession et son corollaire, l’austérité, mettent à mal le tissu social. Les conséquences directes liées aux guerres et aux actes terroristes, condamnent de nombreuses populations aux déplacements forcés. A côté, la crise que traverse l’économie nigériane depuis peu avec le « naïra » à son taux le plus bas, et la chute du prix du baril pétrole, n’arrangent rien. Le contrecoup est d’autant plus ressenti durement et fortement sur l’économie béninoise, que celle-ci est secouée par une corruption endémique qui a marqué les années Yayi.
A.T.