Le gouvernement réuni en conseil des ministres hebdomadaire la semaine écoulée a pris plusieurs décisions notamment dans le secteur agricole où des réformes ont été engagées. Des reformes au nombre desquelles, la liquidation de quatre sociétés dont la non viabilité et la non adaptation sont établies à propos des réformes.
Contrairement aux rumeurs de privatisation annoncées des sociétés que sont la CAIA-Sa, la Sonapra et l’Onasa ayant pour conséquence direct des dizaines d’employés au chômage, il convient de clarifier afin de mettre fin à la polémique. Loin des raisons sans fondement c’est un audit portant sur 10 structures sous tutelles du MAEP qui a conclu la non viabilité et à la non adaptation des 4 sociétés en débat aux réformes engagées. La solution proposée est alors de les liquider en tenant compte du droit des travailleurs. De ce point de vue il ne s’agit donc pas d’une privatisation et aucun privé ne rachète les structures concernées. Dans un esprit de complémentarité, les aspects pertinents de leurs attributions actuelles, qui restent valables, seront repris par les nouvelles publiques à créer (pôle de développement agricole, agence de développement territorial…). A titre illustratif, le capital de la Caia-Sa n’avait pas été mis en place par le régime précédent qui l’a créée ; Onasa ne dépose pas de bilan financier depuis des années, et l’on pourrait se demander comment apprécier sa compétitivité ? Enfin, avec la réforme du secteur coton qui ne laisse que le rôle d’accompagnateur à l’Etat, la Sonapra se retrouve littéralement vidée de sa substance. En clair, il revient alors à un gouvernement soucieux de l’avenir de son peuple de liquider lesdites sociétés, à moins de vouloir jouer sur les sensibilités et les affinités en foulant au pied l’intérêt de sa population.
Amèdé MAHOUTONKPE