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WILDAF Bénin renforce la capacité des acteurs extrajudiciaires sur les mariages forcés et précoces à Aplahoué
Publié le mardi 6 decembre 2016  |  ABP
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© aCotonou.com par TOP
Lancement du projet EMPOWER II
Mercredi 27 Novembre 2013, Palais des Congrès, Cotonou : L’ONG WILDAF-Bénin, l’Ambassade des Etats-Unis au Bénin et l’USAID lancent la deuxième phase du projet EMPOWER pour la mobilisation et la mise en œuvre de politiques en faveur des droits de la femme Photo : Mme Geneviève Boko Nadjo, Coordonnatrice de l"ONG WILDAF-Bénin




Aplahoué – WILDAF Bénin, une organisation non gouvernementale, a organisé lundi à la salle de réunion de la mairie d’Aplahoué, une séance de briefing au profit des leaders des groupes constitués sur les dispositions pertinentes de textes de lois en vigueur qui répriment le mariage forcé au Bénin.
Aplahoué est, selon les dernières statistiques évoquées par la représentante de WILDAF Bénin, Marie Claire Dégnon, l’une des communes du département du Couffo où le taux de mariage précoce forcé est encore élevé. Raison pour laquelle le maire Casimir Sossou a, à l’entame de son mot de bienvenue, encouragé les organisateurs pour cette initiative de briefing des acteurs extrajudiciaires notamment les forces de l’ordre, les magistrats, les organisations de la société civile sur la thématique.
Pour lui, nul n’ignore l’importance de la femme et tout peuple qui aspire au développement doit nécessairement focaliser son attention sur le développement primordial de la femme car, dit-t-il, « quand la femme sera développée c’est toute la société qui est développée ». Aussi, ajoute-il, « un mariage doit, non seulement être consensuel mais également être un acte de plaisir et non un acte violent ou un acte forcé ». Il a donc, à l’occasion souhaité que les enfants finissent leur cursus scolaire, atteignent la maturité, clairvoyance nécessaire avant d’opérer leur choix.
Selon la représentante de WILDAF Bénin, Marie-Claire Dégnon, une partie des nombreux conflits occasionnés par les violations des droits des femmes est réglée dans un cadre informel et fait intervenir des acteurs extrajudiciaires.
Pour elle, grâce à cette séance de briefing, ces acteurs extrajudiciaires disposeront des stratégies applicables pour une mise en œuvre effective des droits des victimes de mariage forcé au Bénin.
Consciente du rôle important que peut jouer la mairie dans les actions de lutte contre le mariage forcé dans la commune d’Aplahoué, madame Dégnon a invité le maire à aider les forces de sécurité et de l’ordre de sa commune à appliquer la loi dans toute sa vigueur car, souligne-telle, « quand on viole une loi, on ne devrait pas s’attendre à un règlement à l’amiable ».
Prenant à son tour la parole, le représentant du préfet a martelé que le mariage forcé et celui précoce des filles constituent une nouvelle forme d’esclavage contre laquelle toutes les autorités à divers niveau doivent contribuer à lutter. Occasion pour lui de lancer un appel à toutes les populations d’Aplahoué en les invitant à bannir la commune de toute forme de mariage forcé, violence faite aux femmes en dénonçant les auteurs et complices de ces genres de pratiques.
Il a, pour finir, demandé aux gardiens de la tradition, tête couronnée, sages et notables d’œuvrer afin que le Couffo fasse aussi partie des départements où ces pratiques sont déjà jugulées.
Il faut préciser qu’une mineure aujourd’hui apprentie coiffeuse grâce à la vigilance de son papa et aux ONG intervenant dans la promotion des droits humains, originaire de la commune de Djakotomey, victime du mariage forcé précoce sur initiative de son grand frère résident au Nigeria a participé également à cette séance.


ABP/CBA/TB
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