Les travailleurs des sociétés en voie de liquidation sont paniqués. Les partenaires sociaux se braquent, mais, en fait, il n’y a pas péril en la demeure. Le gouvernement de la Rupture n’a aucun intérêt à sacrifier les emplois.
Depuis le mercredi 30 novembre 2016, beaucoup de travailleurs de la Sonapra, de l’Onasa, de l’Ons et de la Caia ont perdu le sommeil. Le geste a le mérite d’être normal, mais au fond, le gouvernement n’est nullement dans la dynamique de sacrifier les emplois. La polémique enfle sous le sceau de la récupération politique, mais tout ceci s’effondre devant la vérité des faits. De quoi s’agit-il en réalité ? Dans le cadre des réformes dans le secteur agricole, le gouvernement avait lancé un audit de dix structures sous tutelle du Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche (Maep). Au terme de ce travail conduit par les experts, 4 sociétés parmi les dix ont été déclarées non viables et inadaptées. Tenez. La Caia-Sa par exemple n’avait pratiquement pas de capital. L’audit a révélé que le régime précédant n’avait pas mis en place son capital. L’Onasa, quant à elle, ne dispose même pas de bilan depuis plusieurs années. Ce sont des indices d’inefficacité et d’absence de compétitivité avérée. Les experts ayant conduit l’audit n’avaient autre choix que de conclure à leur liquidation. Ce qui fut fait. Mais en réalité, il s’agit d’une liquidation et non d’une privatisation. Contrairement à ce qui se dit, la volonté du gouvernement de procéder à la liquidation des sociétés en cause n’est nullement inspirée par le souci de confier leur gestion à un privé. L’amalgame est très vite fait par les adeptes de la désinformation. Il faudra marteler qu’aucune société privée ne rachètera lesdites structures. Ce que prévoit le gouvernement, c’est de reprendre les aspects pertinents de leurs attributions et de les intégrer dans les nouvelles structures publiques qui seront créées. Très concrètement, les pôles de développement agricole ainsi que les agences territoriales seront des structures publiques qui, dans leurs attributions, garderont l’une ou l’autre des spécificités de ces structures liquidées. Il s’agit juste d’une réorganisation qui n’est ni une privatisation et qui n’entamera en rien le statut social des agents concernés.
AT