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Salubrité pour la prospérité du Bénin: Patrice Talon, contre vents et marées
Publié le mardi 6 decembre 2016  |  Le Matinal
Investiture‬
© aCotonou.com par DR
Investiture‬ ‪du nouveau president du‪ Bénin‬. Son excellence le president Patrice Talon




Sourd aux chantages, imperturbable aux attaques, Patrice Talon, depuis son avènement au pouvoir, ne veut se faire distraire d’aucune manière. Son gouvernement engage courageusement les réformes les plus difficiles pour faire du Bénin de demain, un pays enviable et porteur d’espoir dans la sous-région ouest-africaine.
Le président Patrice Talon ne recule devant aucun obstacle. Son gouvernement prend des décisions tendant à le rendre impopulaire. Mais il fonce, tellement convaincu du bien-fondé de l’action. Parfois, il faut rendre le Béninois heureux contre sa volonté, semble être une philosophie du président Talon. C’est une vérité universelle qu’aucune réforme majeure ne rencontre l’adhésion populaire. Et cela, Patrice Talon en est bien conscient. Il a fallu l’homme du Nouveau départ pour rendre exécutoire la loi sur le nouveau découpage territorial vieille de plus de 15 ans. Deux mois après son entrée en fonction, en juin 2016, il a fixé les nouveaux chefs-lieux de département, malgré quelques soulèvements, puis désigné les nouveaux préfets qui administrent le territoire depuis 6 mois. Un programme d’’assainissement du cadre de vie dans les grands centres urbains est aussi engagé malgré les résistances. Ce programme passe par la libération de l’espace public occupé par des commerçants véreux. Il vise à embellir les grandes villes du pays en inculquant aux Béninois des comportements nouveaux qui contrastent avec leurs sales habitudes. Dans l’administration publique, la salubrité s’opère de trois manières. D’abord, la réduction drastique de directions et postes impertinents créés pour contenter de tierces personnes. Ensuite, la lutte contre les faux diplômes. Et enfin, la rétrocession et la restitution dans le giron de l’Etat de biens indûment perçus.
Des cas concrets
L’affaire Ségub, avec la comparution de mis en cause devant le juge du tribunal de première instance de Cotonou est une illustration tangible de la lutte contre le gain facile et la corruption. Une obligation est faite à des acquéreurs de parcelles,achetées dans les réserves de l’Etat à des prix inférieurs à leurs valeurs réelles,de payer le juste prix. Ce sont des actes de prévarication que le régime est décidé à combattre. Bien d’autres affaires participent de cette lutte implacable contre l’extorsion de biens publics. Les mêmes réformes de l’administrationconduisent à la réorganisation de certains services. L’une des mesures fortes dans ce sens, aura été, la liquidation de quatre structures sous tutelle du ministère de l’agriculture. La Société nationale pour la promotion agricole (Sonapra), l’Office national de stabilisation et de soutiens aux prix des revenus agricoles (Ons), l’Office national d’appui à la sécurité alimentaire (Onasa) et la Centrale d’achat des intrants agricoles (Caia) ont été liquidés pour des raisons identifiées par un audit. Ces structures, parmi une dizaine, ne sont plus viables. La décision du Conseil des ministres du 30 novembre 2016, rendue exécutoire par le ministre de l’agriculture, Delphin Koudandé, crée une psychose générale du fait de la sensibilité du volet social. Car, elle menace a priori des emplois dans un contexte de conjecture aggravée par le chômage. Malgré le caractère impopulaire de la décision, le gouvernement Talon n’a pas abdiqué. D’ailleurs, des cadres de ces administrations saluent la mise en œuvre d’une telle décision. Le gouvernement ne s’arrêtera pas en si bon chemin. Talon abordera d’autres « sujets qui fâchent » et qui résultent de son diagnostic. Il avait bien averti que le Bénin est dans un état décadent. Il l’a réitéré lors de son passage à Parakou en affirmant que « c’est tout le pays qui est malade ». Alors pour guérir le pays, il faut être savant comme Talon et administrer au Bénin la thérapie de choc qui lui convient. Elle consiste à supprimer, à bannir, à suspendre, à abroger et rompre avec l’existant et repartir sur de nouvelles bases. Il faut absolument rebattre les cartes et Talon s’y attèle si bien.
Les premiers effets
La mise en œuvre des réformes sous le régime du Nouveau départ a eu pour corollaire un sentiment de dégoût au sein du peuple. Ce dernier en proie aux influences négatives découlant de la dépréciation de la monnaie nigériane, le Naïra, ne comprend pas encore le bien-fondé de la vision de développement du président Patrice Talon. Il est vrai que les retombées de ces mesures ne sont pas encore perceptibles par tout le monde. Cependant, il est à observer que les nombreuses structures politiques qui utilisaient des fonds publics mis gracieusement à leur disposition par le régime précédent pour des activités propagandistes ont cessé d’exercer avec les réformes. Ainsi, l’animation de la vie publique, n’est plus bruyante. Du coup, les week-ends sont calmes et reposants. Par ailleurs, la dégression de l’administration publique fait économiser des milliards de francs au trésor. De même le port autonome de Cotonou dont l’image est écornée par des trafics récurrents de drogues redore progressivement son blason.Dans tous les secteurs de la vie nationale, le président de la République, Patrice Talon et son gouvernement posent des actes salvateurs aux conséquences douloureuses. Le chef de l’Etat très résolu dans sa politique d’assainissement ne craint pas l’impopularité pour le bonheur du pays. Ne l’avait-il pas dit, « chacun ne devrait-il pas au sacrifice de son confort personnel apporter sa contribution pour l’édification du pays ? » Pour y parvenir aussi, le président bouscule les habitudes.Et c’est bien ce qu’il faut. Car, on ne peut pas faire des omelettes sans casser des œufs. Certainement qu’à l’heure du bilan, les Béninois seront unanimes à reconnaître au président Patrice Talon ses mérites d’homme de grand révolutionnaire. Au moment où s’opèrent les réformes pour des perspectives heureuses à long terme, elles sont non avenues. Mais à l’heure des délices, les douleurs sont oubliées et les mérites salués.
Jean-Claude Kouagou
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