Les secrétaires généraux des cinq union et confédérations syndicales sur les sept que compte le Bénin ont protesté mardi à Cotonou, au cours d'un grand meeting, la décision du gouvernement de privatiser quatre sociétés béninoises placées sous la telle du ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche.
Il s'agit notamment des secrétaires généraux de la Confédération des syndicats autonomes, de la Confédération générale des travailleurs du Bénin, de la Confédération des organisations des syndicats indépendants du Bénin, de la Confédération des syndicats unis du Bénins, de l'Union nationale des syndicats des travailleurs du Bénin.
Ainsi, très tôt le matin, plusieurs centaines de travailleurs béninois des secteurs public et privé, répondant à l'appel de ces barons du monde syndical ont pris d'assaut la Bourse du travail de Cotonou, la capitale économique béninoise, pour dénoncer la décision du gouvernement visant à liquider quatre sociétés placées sous la telle du ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche.
"Nous disons non à la liquidation ordonnée ou désordonnée des sociétés d'Etat!", "Non à la suppression des emplois et des droits acquis des travailleurs!", ont-ils scandé tout au long du meeting.
En conseil des ministres le 30 novembre dernier, le gouvernement béninois a décidé de liquider la Société nationale de promotion agricole, la Centrale d'achat des intrants agricoles, l'Office national d'appui à la sécurité alimentaire et l'Office national de stabilisation et de soutien des prix des revenus agricoles.
Pour l'exécutif béninois, les fonctions de ces quatre sociétés et officines d'Etat ne sont plus pertinentes au regard des directions départementales, des pôles de développement agricole et des agences territoriales de développement agricole qui viennent d'être créés.