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Nouvelle sortie des Centrales et Confédérations syndicales La neutralité politique des gardiens du temple sérieusement éprouvée
Publié le mercredi 7 decembre 2016  |  L’Opinion Aujourd’hui
Paul
© aCotonou.com par Didier Assogba
Paul Essè Iko, secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), Dieu-Donnée Lokossou, Syndicaliste Secrétaire général de la Csa-Bénin et Noël Chadaré, Secrétaire général de la Confédération des Organisations Syndicales Indépendantes du Bénin (COSI-BENIN.
Cotonou, le 02 Novembre 2016. Affaire de cocaïne, l`ambiance à la brigarde territoriale de Cotonou.




Comme annoncée, la sortie des syndicalistes ce mardi 6 décembre 2016, a tenu la promesse d’une grande mobilisation, pour dénoncer la gouvernance à l’ère du nouveau départ. Abstraction faite de cette mobilisation qui concorde avec le climat sociopolitique très délétère, l’opinion reste pantoise quant aux motivations réelles ayant inspiré l’initiative. Au finish, la mayonnaise n’a pas pris. Bien au contraire, on commence à douter sérieusement de la neutralité politique des tout-puissants SG.

La mobilisation a eu, certes, la faveur du contexte sociopolitique actuel très délétère. Et les secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales ont eu de la matière, pour reprendre du service. Mieux, dans leur souci de ne plus accorder de répit au gouvernement de la rupture, ils ont eu l’occasion de réaffirmer solennellement leur engagement à en découdre avec le régime Talon, accusé de jeter le social sous le paillasson. Mais objectivement parlant, on devrait considérer que le fossé creusé par le régime défunt est trop grand pour être comblé en huit mois seulement de gestion du pouvoir d’Etat. Aussi est-il absurde de comparer le chantre de la rupture, complètement débarrassé de toute hantise abjecte d’un renouvellement de mandat, à quelqu’un qui, tout le temps, avait gouverné dans la dynamique d’un populisme passionné. On comprend que nombre de Béninois trouvent cette sortie syndicale inopportune. Sur les réseaux sociaux, le débat a été très houleux, avec des commentaires peu favorables aux syndicalistes. Et c’est surtout l’activisme des responsables syndicaux derrière l’opérateur économique Sébastien Ajavon pour qui, ils ont ouvertement pris et cause ces dernières semaines, qui ne rassure guère l’opinion, quant à la pertinence et la rationalité de ce mouvement d’humeur. Tous derrière Ajavon, et tous contre Talon ; cela dénonce, de fait, une accointance suspecte qui ne crédibilise nullement l’action syndicale. Todjinou et ses camarades de la bourse du travail auraient dû différer cette sortie. Surtout qu’ils n’avaient rien de nouveau à dénoncer, si ce n’est que rappeler l’affermissement de leur logique va-t-en guerre. En tout cas, les discours tenus hier relèvent tous du déjà entendu. Morceaux choisis : «C'est nous qui l'avons élu. Nous pouvons encore le destituer». «Les armes que nous avons utilisés pour que l'autre parte, ces armes-là sont au vestiaire». « Une révolution tourne autour de notre pays. Nos dirigeants jouent avec le peuple. Un peuple révolté est plus dangereux que l'armée et les missiles ».
A entendre des propos aussi virulents, on se demande ce qu’est déjà devenue la charte nationale du dialogue social, signée en août dernier par les ténors de la mobilisation d’hier mardi 06 décembre 2016. On se souvient qu’à l’exception du secrétaire général de la CSTB, Paul Essè Iko, inféodé au radicalisme du parti communiste, tous avaient juré de privilégier désormais le dialogue à l’affrontement. Faut-il croire qu’en signant cette charte, ils étaient mus par des calculs opportunistes qui ont déjà été trahis ? Wait and see, diront les Anglais. L’histoire ne fait que commencer.
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