Les Béninois, pour ce mois de décembre, paieront cher de leur poche dans les caisses de l’Etat qui, visiblement, ne se portent pas bien. En tout cas, ce n’est pas la joie au niveau des régies financières.
Selon nos sources, jusqu’à fin novembre les impôts perçus ont à peine atteint 60% des prévisions. Ce résultat ne comble pas les attentes. Ainsi, des instructions ferment auraient été données pour recouvrer les 40% restants, ce mois de décembre. C’est donc une véritable course contre la montre pour les agents. Sinon, par quelle alchimie peut-on mettre à profit seulement décembre pour renflouer les caisses de l’Etat à hauteur de 40% ? Logiquement, on fait le lit au harcèlement fiscal. L’Etat a certes besoin de moyens pour mettre en œuvre sa politique de développement. Mais, est-ce la faute des citoyens si les objectifs ne sont pas atteints par ces temps de conjoncture aigue ? Avec cette pression fiscale, comment peut-on espérer une fin d’année heureuse si aucune couche de la population n’est épargnée ? D’ailleurs, ce recouvrement d’impôts vient s’ajouter à l’opération de libération du domaine public qui va voir plusieurs hommes et femmes, vendeurs comme revendeuses, entrepreneurs, perdre leurs jobs. Les opérateurs économiques, eux, devront payer à prix d’or ces impôts ; les propriétaires de biens immobiliers aussi. Tout ceci, ce seul mois de décembre qui est par excellence la période des fêtes où les gens pensent encore à comment la traverser. Dans quelles ressources les concernés iront alors puiser ?
Worou BORO