L'Association nationale des administrateurs civils du Benin (Anacib) dénonce l'injustice orchestrée dans la nomination des cadres dans des administrations décentralisées. Dans un communiqué rendu public, les administrateurs civils déplorent la poursuite de la violation des profils légaux, pourtant clairement définis par les lois et règlements. Pour eux, les critères de nominations au sein du dispositif de l'administration préfectorale ont été simplement bafoués par le gouvernement de la Rupture. A cet égard, ils rappellent, une fois encore, les dispositions de l'article 9, alinéa 2, de la loi n° 97-028 du 15 janvier 1999 portant organisation de l'administration territoriale de la République du Bénin, dispositions selon lesquelles « les Préfets sont nommés parmi les Administrateurs civils catégorie A échelle 1 en activité ». Ils reconnaissent et acceptent en outre que, conformément à ces dispositions, l'application du tour extérieur prévue dans ce cadre soit rigoureusement respecté et que, en conséquence, certains Préfets puissent être « nommés en dehors du corps des Administrateurs civils Al, parmi les cadres de qualification équivalente, dans une proportion ne dépassant pas le cinquième de l'effectif total », soit, pour les 12 préfectures: dix (10) Administrateurs civils Al en activité (tour normal) et deux (2) cadres de qualification équivalente (tour extérieur). Or, dans le dispositif actuel, il est dénombré sept (07) Administrateurs civils A1 (tour normal) et cinq (5) cadres de qualification équivalente (tour extérieur).
Les mêmes pratiques illégales ont été aussi relevées au sein du personnel nouvellement nommé aux fonctions de Secrétaires généraux des Préfectures, en violation de l'article 15 de la même loi ainsi que de l'article 3, alinéa 1 du décret n°2002-376 du 22 août 2002 portant organisation et fonctionnement de l'administration départementale.Ils interpellent donc le gouvernement afin que le tir soit corrigé.
Aziz BADAROU