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1ère session du conseil national: Pari gagné pour Luc Atrokpo et l’ANCB
Publié le vendredi 9 decembre 2016  |  L`événement Précis
Luc
© Autre presse par DR
Luc Atrokpo et Boniface Yèhouétomè mobilisent les Zou pour Zinsou




Le maire de Bohicon et président de l’Association Nationale des Communes du Bénin Luc Atrokpo et les membres du conseil national de la structure, ont tenu, hier jeudi 8 décembre 2016, à l’Infosec de Cotonou, la première session ordinaire dudit conseil. C’est » l’instance de contrôle et de délibération de l’association entre deux congrès « , a précisé Luc ATROKPO dans son discours d’ouverture de la session. Plusieurs points dont l’étude et l’amendement du rapport d’activités et du rapport financier du premier semestre 2016 de l’ANCB, ainsi que l’information sur les réformes et partenariats en cours pour le compte de la structure, étaient au menu des échanges. Les destitutions répétées de maires et la situation peu reluisante faites aux communes en ce qui concerne le FADEC dans le budget général de l’État exercice 2017, n’ont pas été occultées. Le principe d’une plate-forme revendicative à adresser à l’État central à cet effet, est retenu par les conseillers nationaux de l’ANCB. Les rapports d’activités ont été également adoptés par le conseil national qui regroupe les membres du bureau de l’ANCB et d’autres maires à raison de deux par département, désignés au congrès. C’est ainsi que Luc ATROKPO et le comité préparatoire présidé par le maire de Sèmè Charlemagne HONFO, ont gagné le pari de la bonne organisation de cette première session ordinaire du conseil national de l’ANCB.

Lire le discours d’ouverture du Président de l’ANCB


Session ordinaire du Conseil National de l’Association Nationale des Communes du Bénin.

Cotonou, INFOSEC, 8 décembre2016

Madame, Messieurs les membres du Conseil National de l’ANCB, chers collègues ;

Mesdames, messieurs les cadres du Secrétariat Exécutif,

Je suis heureux de ce que, malgré les agendas surchargés des uns et des autres, et les exigences de la période budgétaire dans les communes, nous ayons trouvé ce temps pour tenir notre session ordinaire, la toute première de notre mandature.

Comme vous le savez, le Conseil National de l’ANCB est l’instance de contrôle et de délibération de l’association entre deux congrès. Il se réunit en session ordinaire une fois par an et regroupe les membres du Bureau National ainsi que les maires à raison de deux par département désignés au congrès.

Le Conseil National :
délibère sur toutes les questions inscrites à son ordre du jour ;
approuve le rapport annuel d’activités du Bureau National ;
vote le budget de l’association et en contrôle l’exécution ;
contrôle le fonctionnement du Bureau National ;
approuve les comptes de l’association et donne quitus au trésorier ;
décide du partenariat avec d’autres associations de communes ou de maires.
Vous comprenez donc l’importance de notre instance dans la vie de l’association dont le but est de défendre les intérêts des communes par des actions de lobbying et de plaidoyer. Le conseil national est un moment fort de la vie de notre association. C’est le lieu de l’expression de nos préoccupations, de nos inquiétudes, de nos interrogations, de nos espérances.

Chers collègues,
La présente session sera consacrée notamment :
à l’étude et l’amendement du rapport d’activités du premier semestre 2016 ;
à l’examen et l’adoption du rapport financier du premier semestre 2016 ;
à l’adoption de la plateforme revendicative de l’ANCB ;
à l’information des membres sur les réformes et partenariats en cours.

Vous verrez, en parcourant les différents documents mis à votre disposition que plusieurs actions ont été menées au cours du premier semestre 2016 : études, formations, plaidoyer, participation aux comités et commissions de l’Etat, mise en œuvre de projets avec certains partenaires, constituent des pièces essentielles du puzzle.

Ces actions ont permis d’atteindre des résultats tangibles au profit des communes béninoises.Malgré les résultats positifs obtenus, il est important de souligner la nécessité de mobiliser davantage de ressources afin d’être plus visible et plus utile aux communes. Dans ce cadre, plusieurs chantiers de réformes sont ouverts et nous vous les soumettrons à cette occasion. Ces chantiers fondent notre espoir en l’avenir en ce qui concerne l’aboutissement de nos plaidoyers.

Chers collègues,

Il me paraît important de mentionner dans mon propos le sentiment d’incompréhension, de désarroi, parfois même de révolte des élus locaux face à certaines questions qui constituent des sources d’inquiétude et d’agacement.

Vous le savez bien, ces derniers temps sont marqués par plusieurs destitutions de maires. La chose paraît surréaliste par endroits, en raison de l’anachronisme et de la subjectivité qui la caractérisent. Cette situation provoque de l’instabilité au sein des conseils communaux. Les perpétuels recommencements ne font avancer en rien la décentralisation dans notre pays. Tout en ne déniant pas les compétences des nouveaux maires issus de cette vague de destitutions, j’en appelle à la responsabilité de l’Etat, des élus locaux et de la société civile pour endiguer ce phénomène.

Je voudrais aussi aborder une autre question qui est une source d’anxiété pour notre association. Il s’agit de l’effet de ciseaux, en ce qui concerne la part réservée aux communes, dans le budget général de l’Etat, exercice 2017. Rien n’a été réservé au FaDEC éducation, en cas de sinistres. Cette situation nous interpelle. C’est un secret de polichinelle que l’efficience se recherche aussi dans la prévision. La raréfaction des ressources couplée à une hausse permanente des charges fragilise nos communes. Le non transfert des ressources financières réduit considérablement nos capacités d’initiatives en matière d’investissements économiques et de services marchands, toutes choses qui promeuvent la création de richesses au plan local.

Nous ne perdons pas l’espoir car nous avons un gouvernement qui ne perdra pas de vue la nécessité de renforcer la décentralisation. Des communes viables sont le gage d’un pays prospère. Nous ne perdons pas l’espoir car en initiant le Réseau des Parlementaires pour la Décentralisation et le Développement Local, nous avons désormais des porte-voix à l’Assemblée Nationale.

Mesdames, messieurs,

Je reste convaincu que nous pouvons, ensemble, trouver des réponses adaptées à l’objectif d’une Association Nationale des Communes du Bénin dynamique. Le projet que nous défendons est fort dans ses ambitions, calé sur le progrès et adapté à nos réalités.

Je voudrais compter sur vous tous pour être les porte-paroles de l’association au sein de vos conseils communaux respectifs et auprès de nos collègues des autres communes.

Je voudrais finir mon allocution en adressant mes mots de remerciements à tous les collègues qui ont contribué à la réalisation des résultats obtenus. Je voudrais compter encore sur vous pour relever les multiples défis qui nous attendent dans l’enracinement de la décentralisation au Bénin.

Pleins succès à nos travaux.

Vive la décentralisation !

Vive l’ANCB !

Je vous remercie !

Wandji A.
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