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Recrutement d’enseignants contractuels : des soupçons de fraudes avant le concours
Publié le lundi 12 decembre 2016  |  Nord Sud
La
© Autre presse par DR
La ministre du Travail, de la Fonction publique et des Affaires sociales, Adidjath Mathys




Sauf changement de dernière heure, le premier concours de recrutement du régime Talon aura lieu demain samedi 10 décembre 2016 sur toute l’étendue du territoire national. Sept mille trente-trois(7033) enseignants contractuels de l’Etat seront recrutés au profit du ministère des Enseignement maternel et primaire et du ministère des Enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle. Mais déjà sur la liste des candidats, des suspicions qui font rappeler les pires souvenirs des derniers concours organisés sous le régime de Boni Yayi.

Annoncé par le gouvernement du Président Patrice Talon lors d’un conseil des ministres il y a quelques semaines, le concours de recrutement d’enseignants contractuels de l’Etat a été lancé par Adidjath Mathys, ministre du Travail, de la fonction publique et des affaires sociales ceci par communiqué radio n°237/MTFPAS /DC/SGM/DGFP /DRAE/STCD/SA en date du 26 octobre 2016. Selon ce communiqué, ce concours de recrutement s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités des ministères et des institutions de l’Etat en ressources humaines de qualité. Seulement à ce jour, des points d’ombre s’observent et font craindre le pire. En effet, sur la liste des candidats à ce concours, figurent plusieurs étudiants ayant échoué à l’examen de fin d’année comptant pour l’obtention des diplômes professionnels que sont le BPES et le CAPES. Dans le Zou et les Collines, alors que les étudiants d’un centre universitaire ont vu leurs dossiers rejetés pour défaut de co-signature, d’autres candidats du même centre universitaire se sont retrouvés sur la liste des candidats à concourir notamment dans le corps des professeurs certifiés d’histoire et de géographie. Dans l’Ouémé des soupçons de fraudes sur le diplôme sont aussi agités surtout au niveau de l’école normale supérieur de Porto Novo. Mieux, hormis le cas des fraudeurs de diplômes, ceux ayant bénéficié du reversement de 2008 sous l’ère Yayi, les ex-communautaires communément appelés enseignants ‘’reversés’’ se comptent également sur la liste des candidats rendue publique, une imperfection qui risque de fausser les calculs quant à la répartition des enseignants sur le terrain pour combler les vides tant décriés. Autant d’incongruités qui rappellent le passé lugubre du régime Yayi lors des derniers concours de 2015. Voilà qui interpelle Adidjath Mathys, Ministre de la fonction publique pour sauver ce qui peut encore l’être en moins de 24 heures de ce premier concours de recrutement du gouvernement de la ‘’Rupture’’.

Charles HONVOH
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