Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aCotonou.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Abiola et ses militants décident d’être centristes
Publié le lundi 12 decembre 2016  |  24 heures au Bénin
Abiola
© Autre presse par DR
Abiola et ses militants décident d’être centristes




Abondamment relayé par les médias depuis quelques semaines, le deuxième congrès extraordinaire du parti Mouvement Espoir du Bénin (MEsB), présidé par le professeur François Adébayo Abiola a tenu la promesse des fleurs. Démarré vendredi 09 décembre par le huit clos du comité intellectuel au siège national du parti à Sakété ; cette première phase dudit congrès dirigé par le président François Adébayo Abiola a permis aux cadres du MEsB de faire le bilan des actions politiques des dernières années au sein de l’alliance des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE), de relire les textes fondamentaux, de clarifier l’option politique du parti et de définir sa position par rapport au régime en place. Le clou de ce congrès est le géant meeting de clôture organisé ce samedi sur l’esplanade du premier arrondissement de Sakété ; où le président du MEsB et ses militants fortement mobilisés ont officialisé leur sortie de l’alliance FCBE.
Ce fut une démonstration de force samedi dernier à Sakété lors de la cérémonie de clôture du deuxième congrès extraordinaire du MEsB . Il fallait effectuer le déplacement pour voir la qualité des personnalités et surtout l’impressionnante délégation venue représenter les partis Alliances et partis politiques amis du MEsB. Entre autres délégations on peut citer, L’Union fait la Nation conduite par le député Léon Basile Ahossi, l’alliance des forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) conduite par son coordonateur M Azatassou, le Rassemblement National pour la Démocratie conduite par son président Jean Michel Abiombola, le parti Consience Citoyenne représenté par son président Moukaram Badarou, le PLP, l’UFED pour ne citer que ceux-là. A tout ceci s’ajoutent des sages et notables comme Karim Da Silva et Alassane Yaro, des têtes couronnées de l’Ouémé, du Plateau, du Borgou, des militants venus des quatre coins du Bénin. Après les mots de bienvenue du président du comité d’organisation, l’honorable Firmin Biokou, place a été cédé aux différentes délégations pour les messages de soutien.
A l’unanimité, ils ont tous reconnu la grandeur et les qualités du président du MEsB , le professeur François Adébayo Abiola. Tour à tour, ils n’ont pas manqué de vanter les mérites de ce dernier qui selon leur dire est un homme de parole. Aussi, ont-ils tiré un coup de chapeau au congrès par rapport au thème : « Consolidation du militantisme » autour duquel les travaux se sont déroulés. Au cours de son discours, le président du MEsB le professeur François Adébayo Abiola n’est pas allé du dos de la cuillère avant d’informer l’opinion de la position du MEsB par rapport au régime en place. S’adressant à l’assistance, il déclare ce qui suit :’’ Depuis l’arrivée du nouveau Président, un débat agite certains milieux. Selon lesdits milieux des partis qui n’ont pas appelé à voter pour le président Talon doivent faire une déclaration d’appartenance à l’opposition. Cela devait être une déclaration fracassante comme on en raffole dans lesdits milieux. Quelqu’un avait déjà dit que l’opposition n’est pas une grogne. Un autre avait déclaré qu’il est un grand opposant au Président Talon et depuis on n’entend plus parler de lui. Pour lesdits milieux, il ne peut avoir que deux camps : majorité et opposition. La mouvance signifie-t-elle qu’il faut soutenir tout et l’opposition qu’il faut s’opposer à tout. Et la troisième voie ? Oui il ya un troisième choix : le centre. Nous le réclamons, la mouvance, l’opposition et ce qui est au milieu des deux. Le MEsB est un parti qui se veut pour le moment être ce creuset de rassemblement pour tous les citoyens de ce pays. Le MEsB choisit donc d’être au centre, centre social et il se battra pour que la dimension sociale avec tous les dirigeants de notre pays soit consolidée. Il participera à l’animation de la vie politique, appréciera positivement tout ce qui va selon sa conviction dans le bon sens pour notre pays. A contrario, Il dénoncera tout qui sera considéré par lui comme des dérives des gouvernants. Il est ouvert à tous les autres partis et mouvements qui épousent le concept du troisième choix.’’ Aussi, a-t-il saisi cette occasion pour faire un point des huit mois de gestion du régime en place.
Selon lui : ‘’ Les huit mois que nous venons de passer ont été diversement appréciés par rapport à l’immense espoir ayant permis l’élection du Président Talon. Si pour les uns, tout va bien, pour les autres tout va mal et pour la plupart, on n’est pas encore sur la bonne voie et les fruits sont encore loin de la promesse des fleurs. Reconnaissons-le, certaines des décisions prises par le Gouvernement actuel sont saluées par nos compatriotes. C’est le cas notamment : de la fixation des nouveaux Chefs-lieux des départements suivie de la nomination des nouveaux Préfets achevant ainsi le processus du découpage territorial ; l’annulation des concours à polémique ; la promulgation de la loi relative au cadre juridique du partenariat public-privé et la prise de décrets subséquents ; la poursuite de la lutte contre les détenteurs de faux diplômes. Au-delà de ces avancées qu’il faut saluer, une bonne frange de la population attend toujours. En réalité, les populations sont impatientes et ne voient pas leurs préoccupations réellement prises en compte par le pouvoir en place. De plus il va tirer sur la sonnette d’alarme par rapport aux dérives de l’usage des réseaux sociaux.
• Le MEsB opte pour le mandat de cinq ans une fois renouvelable
Informant l’opinion par rapport à la position du MEsB au sujet des réformes politiques annoncées par le président Talon, le président du MEsB a fait savoir : « Nous avons lors de ce congrès discuté les nouvelles réformes politiques proposées par le Chef de l’Etat et détaillées par la Commission commises à cet effet. Rappelons-le les réformes sont de trois ordres : le rétablissement de l’équilibre des pouvoirs, le renforcement de l’indépendance de la justice, le renforcement du système partisan. Pour l’opinion, c’est comme si les réformes se résumaient en une seule préoccupation : celle du mandat unique avec des fortunes diverses, plus de partisan contre que de partisan pour. On oublie même les propositions du financement des partis politiques et l’opinion n’agite que la réforme pour le mandat unique. C’est dire donc que nombre de béninois ne sont pas prêts pour l’instant à la constitutionnalisation du concept de mandat unique. Lors de l’entretien avec la presse le 1er août 2016, le Chef de l’Etat avait déclaré. C’est vrai que ce sont des réformes que j’envisage opérer avec la classe politique, le parlement et mes concitoyens. Je n’ai pas le pouvoir d’imposer une réforme même si j’estime qu’elle est pertinente. Le MEsB tout en étant ouvert à toutes les réflexions qui devraient suivre pour une décision retient pour l’instant le mandat de cinq ans, renouvelable une fois. Enfin le peuple béninois est très attaché à tout ce qui est liberté : liberté d’association et liberté d’expression. Certains ont payé le prix fort afin qu’il en soit ainsi dans notre pays. Nous devons tout faire pour consolider cet acquit important de notre démocratie ». A l’issu de ce congrès, un bureau exécutif de 31 membres a été mis en place, et un bureau politique de 11 membres avec pour président le professeur François Abiola.
Commentaires