Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef), célèbre ses 70 ans. C’est dans ce cadre que la représentation de l’institution au Bénin en partenariat avec l’ONG ‘’Right to Play’’, a mobilisé, samedi 10 décembre dernier, au stade de l’Amitié Général Mathieu Kérékou, différentes catégories d’enfants, autour des activités artistiques, afin de leur offrir des espaces de divertissement et d’expression.
Pour ses noces de platine, l’Unicef gage sur la protection de tous les droits des enfants. Les différents ateliers artistiques concoctés par la représentation de l’institution au Bénin, samedi dernier, dans le cadre de ses 70 ans, en disent long sur son engagement à promouvoir l’enfance heureuse. A l’occasion, c’est tout un festival de jeux qui a été réservé aux différentes catégories d’enfants conviés. Dans un décor marqué d’animations et de gaieté, ceux-ci ont exprimé à travers une harmonie de couleurs et de mots, le sens du respect de leurs droits. Des messages relatifs à la non tolérance des violences faites aux enfants, à leurs droits à l’instruction, la bonne éducation, l’alimentation, la santé, la sécurité, ont été vulgarisés. C’est à travers des jeux intitulés « cours pour tes droits », « en toute sécurité », « maison-enfant-rue », « chien aboie ».
« Nous avons initié ces activités en tenant compte du droit des enfants d’avoir de l’imagination, de s’exprimer, de jouer, de rêver et d’être en mesure de réaliser tout leur potentiel», explique le représentant résident de l’Unicef au Bénin, Claudes Kamenga.
Mieux, le rendez-vous du stade de l’Amitié Général Mathieu Kérékou, a été surtout immortalisé à travers différents collages au mur, relatifs aux droits et aux devoirs des enfants. Ils y ont gravé des messages de paix, d’amour, d’espoir, d’un lendemain meilleur, etc. Il s’agit là d’une originalité de l’Unicef, pour amener les acteurs à divers niveaux à ne pas perdre de vue leurs obligations vis-à-vis de la couche enfantine. Une manière surtout de toucher la fibre sensible des défenseurs des droits des enfants sur la nécessité de maintenir la garde.
« Le monde de demain dépend de l’importance qu’on accorde aujourd’hui à la promotion des droits des enfants. Nous souhaitons qu’ils grandissent dans un environnement protecteur », souligne Claudes Kamenga.
Ce vœu revêt son sens lorsqu’on sait que l’Unicef place l’enfance au cœur de ses priorités. En 70 ans d’existence, l’institution a accompli d’immenses progrès en faveur de sa cible, mais beaucoup de fossés appellent encore à des actions accrues.
Pour Armelle Quenum, facilitatrice terrain à ‘’Right to Play’’, des efforts considérables restent à faire pour lutter contre les cas d’abus sur mineurs et contre la marginalisation.
« Les enfants constituent notre raison d’être. Nous profitons de l’occasion pour lancer un message aux acteurs afin qu’ils puissent penser à ceux marginalisés et à ceux dont la vie et l’avenir sont en danger à cause des violences, des injustices, des discriminations et des inégalités », lance le représentant résident de l’Unicef.
En termes de progrès au Bénin, souligne-t-il, le nombre de décès d’enfants de moins de cinq ans en 2000 était d’environ 200 pour 1000 naissances vivantes. Aujourd’hui, se réjouit-il, ce nombre s’est réduit à 115. Sur le plan de la fréquentation à l’école, le pourcentage des enfants scolarisés est de 90 et presqu’égalitaire entre les deux sexes. Ces efforts quoique significatifs sont insuffisants car un enfant qui naît doit grandir et atteindre son plein potentiel. D’où l’appel des enfants, en direction des acteurs à leur assurer un avenir meilleur?