L’exécution du projet « Appui au renforcement de la police technique et scientifique en Afrique de l’Ouest » (Artecao) suit son cours. Vendredi dernier dans les locaux de la direction centrale de la police judiciaire, 18 éléments des forces de sécurité publique à savoir 9 policiers et 9 gendarmes ont reçu, après une semaine de formation, leurs attestations des mains du directeur général de la police nationale et du coordonnateur du projet.
Emmanuel Pratt, coordonnateur du projet et Moukaïla Idrissou, directeur général de la police nationale peuvent se frotter les mains. L’expertise locale en matière de police technique et scientifique se développe à petits coups. Après la formation des formateurs par des experts étrangers, c’est au tour des éléments des forces de sécurité publique sélectionnés pour la première vague de bénéficier de cette formation. Invité à la cérémonie de clôture, Moukaïla Idrissou, après avoir témoigné de son intérêt pour la police scientifique a exhorté les participants à pratiquer les enseignements reçus pour qu’au bout du compte, ils soient de véritables experts. « Aujourd’hui, on ne peut plus se contenter des interrogatoires et auditions. Nous devons confondre les délinquants aujourd’hui à partir des preuves scientifiques et techniques. Grâce à vous, nos services de sécurité seront plus efficients dans l’élucidation des crimes », a-t-il souligné.
Pour sa part, Koto N’Gobi Hakibou, gendarme en service à la brigade de recherche de Lokossa dira tout le bien qu’il pense de cette session de formation. « Nous avons appris à rechercher les traces et les indices de manière scientifique avec des méthodes modernes. Visiblement, lorsqu’on se rend sur les lieux de commission des infractions, tout porte à croire qu’il n’y a aucun indice sur place. Mais avec des méthodes techniques et scientifiques, on peut déceler les traces et indices laissés par les délinquants », dira-t-il.
Emmanuel Pratt, coordonnateur du projet a martelé qu’outre les formations, un plateau technique sera déployé dans certaines unités de police et de gendarmerie en début d’année. Ce plateau sera constitué de moyens divers dont des groupe électrogènes, des casques de chantier, des outils utiles sur les scènes de crime, des moyens de locomotion, de la téléphonie, du matériel informatique. Le projet ne pouvant équiper toutes les unités de police et de gendarmerie, l’Etat béninois prendra le relai et fera en sorte que le même modèle soit disponible partout sur toute l’étendue du territoire national.